Industrie ferroviaire : Le coup de pouce d’El-Hadjar
Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, dans la wilaya d’Annaba, veut contribuer à la réalisation de l’ambition de l’Algérie de développer une industrie ferroviaire. Après l’affirmation du Premier ministre, selon laquelle le « complexe est en mesure de relever le défi et de contribuer dans l’industrie du rail », c’est au tour du P-DG du complexe sidérurgique de confirmer la disposition du complexe à relever ce challenge.
L’Algérie veut se lancer dans l’industrie ferroviaire ; elle peut surtout compter sur l’accompagnement et les capacités de production du complexe sidérurgique d’El-Hadjar. Un complexe industriel unique en Afrique qui assure toutes les étapes de la production de fonte et d’acier, et qui est disposé à produire la matière première, avec l’introduction des nouvelles technologies. C’est ce qu’a affirmé le P-DG du complexe sidérurgique, Lotfi Kamel Mana, qui s’est exprimé hier sur les ondes de la radio Chaîne 1. Il a assuré que le complexe est prêt à accompagner la réalisation des grands projets pour la construction de nouvelles lignes ferroviaires dans le pays.
« Le complexe est prêt à accompagner ces projets à travers la fourniture des matières premières, en quantités suffisantes », a-t-il affirmé, évoquant le nouveau mode de gestion du complexe sidérurgique. Ce dernier, a-t-il précisé, est basé sur la confiance mutuelle entre l’administration et les travailleurs, et ce avec l’accompagnement des pouvoirs publics ainsi que l’introduction des nouvelles technologies et la modernisation des procédés de production.
« Notre objectif est de replacer le complexe sur la scène économique et de restaurer ses capacités de production à travers l’accompagnement des pouvoirs publics », a souligné Lotfi Kamel Mana.
Cette déclaration intervient après l’affirmation du Premier ministre sur les capacités du complexe de relever le défi et de contribuer dans l’industrie du rail.
En visite d’inspection au complexe sidérurgique, samedi dernier, le Premier ministre a également réitéré le soutien de l’Etat pour ce fleuron de l’industrie sidérurgique algérienne des années 1970. Il est surtout question de réhabiliter l’image du complexe sidérurgique qui a, depuis des années, fait face à des déficits chroniques, caractérisés par des baisses de production et des arrêts récurrents.
Aïmene Benabderrahmane a en effet appelé les travailleurs à déployer tous leurs efforts pour redorer le blason de ce complexe historique, soulignant l’accompagnement de l’Etat pour ce complexe. Ils sont donc appelés « à déployer tous leurs efforts pour redorer le blason de ce complexe historique qui a pâti de la mauvaise gestion et pour prendre les choses en main », selon les affirmations du Premier ministre, lequel a rassuré les travailleurs de l’accompagnement de l’Etat « par tous les moyens disponibles ».
Le P-DG du complexe a, de son côté, indiqué que Sider El-Hadjar constitue un équilibre dans l’économie nationale, ajoutant que les travailleurs et le partenaire social étaient conscients des défis qui les attendent.
La contribution de Sider El-Hadjar devrait propulser l’industrie ferroviaire de l’Algérie, laquelle ambitionne de la développer, sur instructions du président de la République, qui avait, au mois de janvier dernier, lors d’un Conseil des ministres, ordonné d’accélérer la création d’une société mixte d’industrie ferroviaire, en collaboration avec les expertises étrangères dans ce domaine et de renommée internationale.
Ce qui devait se concrétiser avec un partenariat algéro-chinois. Il s’agit d’un mégaprojet, fruit d’une association de deux entreprises chinoises, leaders mondiaux de l’industrie ferroviaire, avec une société algérienne. Ils vont ainsi lancer le projet de fabrication de wagons en Algérie d’une capacité de production de 2 000 unités par an. Le projet cible non seulement le marché algérien mais aussi le marché africain, avec un transfert de technologie annoncé.