Industrie électronique et de l’électroménager : Cap sur l’exportation

Le volume de la production nationale des équipements électroniques et des produits de l’électroménager est important, à même d’orienter une partie de cette production vers le marché international. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, lors des journées portes ouvertes et le Salon local de la production électronique et de l’électroménager.

A l’instar des Chambres de commerce et d’industrie à l’échelle nationale, la wilaya de Bordj Bou Arréridj a abrité des journées portes ouvertes et son Salon local des produits électroniques et électroménagers. Une occasion d’exposer le savoir-faire algérien en la matière et surtout les perspectives de cette filière, laquelle est une niche à exploiter, non seulement pour répondre à la demande nationale mais aussi pour placer ces produits compétitifs sur le marché international.  

Accompagné par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, M. Zeghdar a affirmé que la production actuelle couvre 83 % de la demande nationale. Chose qui permet d’exporter une partie importante de ses produits vers les pays africains et européens. 

« Cette filière s’est considérablement améliorée en termes de qualité et de productivité », a précisé le premier responsable du département de l’Industrie, lequel a souligné la nécessité de relever le taux d’intégration national en vue d’entrer dans le monde de l’exportation. 

Il a cependant signalé le taux d’intégration national élevé dans la production des produits de l’électroménager qui utilisent des produits locaux dans la fabrication, lequel atteint 80 à 90 %. « Ce sont des expériences encourageantes et nous espérons que la production dans d’autres filières comme le textile, le cuir, l’acier et l’électricité sera de même », a-t-il indiqué, notant « la bonne qualité des produits algériens, comparable aux produits importés ».

  Le nombre important d’entreprises activant dans cette filière a aussi été signalé par le ministre de l’Industrie, lequel a fait savoir que près de 150 entreprises algériennes activent avec l’émergence des pôles industriels de réputation maghrébine et africaine, à savoir Sétif, Bordj Bou Arréridj, Sidi Bel Abbès. 

La prédominance du secteur privé dans la filière a également été évoquée par le ministre. « Le nombre d’entreprises opérant dans le secteur public pour la fabrication d’appareils électroménagers est de 13 %, tandis que les entreprises privées représentent 87 % du secteur », a-t-il précisé, affirmant que cette filière a créé plus de 30 000 emplois directs, dont 16 000 dans le secteur public. 

Le développement de cette filière à travers des partenariats étrangers a par ailleurs été évoqué par M. Zeghdar, notamment dans le cadre de la nouvelle loi de l’investissement, soulignant dans la foulée la nécessité de relever le taux d’intégration. « Le département de l’Industrie œuvre pour l’actualisation d’un décret afin de préparer un réseau d’intégration idoine à travers la détermination du taux d’intégration minimal des produits des opérateurs économiques en vue de bénéficier des incitations et avantages fiscaux. 

Ce qui va permettre de mettre le produit avec moins de coût et un prix convenable, concurrençant ainsi les produits importés », a-t-il noté.

Pour sa part, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé que « l’Etat accompagnera les entreprises économiques spécialisées dans les équipements électroménagers et électroniques dans l’opération d’exportation, à condition d’élever le taux d’intégration devant dépasser les 40 % ». 

Il a également affirmé que le programme de son département ministériel, lancé à Alger, pour l’appui à la production nationale ayant les capacités d’exporter comme les filières de l’huile et des dattes, sera clôturé à la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à travers les journées portes ouvertes sur les produits électroniques et électroménagers qui sont de bonne qualité et compétitifs sur les marchés européens et africains. 

Il n’a pas manqué de souligner l’objectif des autorités d’augmenter le niveau des exportations hors hydrocarbures. « Nous visons également l’augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures jusqu’à ce que leur valeur pour l’année 2023 atteigne les 250 millions de dollars », a affirmé le ministre.