Industrie automobile : Le prix des véhicules sera raisonnable
Les prix des voitures fabriquées en Algérie vont connaître une baisse, notamment en introduisant dans le processus de fabrication des intrants fabriqués localement. C’est ce qu’a indiqué ce lundi le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.
Zaghdar a également affirmé que « le prix d’achat des véhicules va baisser du fait de la production locale des intrants de ces véhicules à partir des matières premières et de matériaux transformés par des entreprise publiques et privées, tout en intégrant les start-up et les micro-entreprises dans cette activité, soutenus par des entreprises internationales », ajoutant que les prix des véhicules seront « raisonnables » et « accessibles ».
Zeghdar a expliqué que l’augmentation du taux d’intégration permettra de faire baisser les prix des véhicules fabriqués en Algérie, signalant que les efforts sont déployés en vue d’organiser et d’encadrer la politique de développement de la sous-traitance et de travailler à l’élaboration d’un plan stratégique clair basé sur une véritable industrie réelle pour toutes les branches industrielles, notamment dans le secteur de la mécanique et automobile.
Le premier responsable du secteur a notamment précisé que l’Algérie cherche à atteindre un taux d’intégration pouvant aller à 40 %, dans les cinq prochaines années, dans l’industrie automobile.
« La tendance sera à la création d’une véritable industrie avec des taux d’intégration allant jusqu’à 40% dans les 5 ans suivant le début de l’industrialisation, par la création d’un partenariat gagnant-gagnant et en mobilisant les capacités et compétences disponibles localement ou avec un partenariat étranger, à condition d’assurer le transfert de technologie ».
Afin d’atteindre cet objectif, une politique d’encouragement des industries électriques, de réduction de l’importation des produits électriques et de contribution à la réalisation de l’efficacité énergétique a été mise en place, dira le ministre, faisant état de la mise en place d’un nouveau système incluant des mesures incitatives dont l’exonération des droits douaniers et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les composants et les matières premières importés ou acquis localement par des sous-traitants et producteurs dans le cadre de leurs activités.
S’agissant du secteur de la sous-traitance, M. Zaghdar a rappelé les mesures prises pour accompagner les bourses de sous-traitance et de partenariats dans la mise en œuvre des leurs actions, conformément aux orientations stratégiques du secteur, en sus de la création d’un centre technique de l’industrie mécanique et de l’industrie de la transformation des métaux et du centre technique de l’agroalimentaire et des conglomérats d’industrie visant à améliorer la compétitivité à travers la réunion de plusieurs industries dans un seul pôle avec tous les intervenants dans la chaîne de valeur industrielle.
Un pôle industriel a été créé dans l’industrie automobile, tous types confondus, les industries électrique, agroalimentaire, du textile et de tannerie, explique le ministre.
Evoquant la 7ème édition du Salon international de la sous-traitance « ALGEST », M. Zaghdar a mis en exergue l’importance de cette manifestation visant à développer le secteur industriel et à augmenter sa contribution au produit intérieur brut (PIB) de 6 % à entre 10 et 15 % et son rôle dans l’encouragement de l’intégration locale et le développement de la sous-traitance, ce qui à même de valoriser les ressources locales, réduire les importations et s’orienter vers l’exportation.
L’objectif tracé par les autorités publiques, a-t-il estimé, « ne saurait se réaliser sans la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées et l’accompagnement des entreprises désireuses de se lancer dans ce domaine, notamment en ce qui concerne le développement technologique, la garantie de la qualité et la mise en place des normes techniques afin de protéger le produit national et réduire les importations ».
Pour M. Zaghdar, « la sous-traitance industrielle constitue un axe essentiel dans la politique adoptée pour le développement des filières industrielles, et ce, à travers la création d’une base de sous-traitants à même de garantir un développement efficace des filières industrielles et d’appuyer l’intégration des compétences nationales pour remplacer les importations et s’orienter vers l’exportation », rappelant l’existence d’un climat propice à l’investissement.
Après avoir souligné que son secteur avait signé, à travers la Coordination nationale des bourses de sous-traitance et de partenariat, 13 conventions-cadres avec les principaux ordonnateurs pour établir des liens entre ces derniers et les entreprises de sous-traitance et augmenter le taux d’intégration, le ministre a fait état de la tenue, dans le cadre de ce salon international, d’une rencontre consacrée à la valorisation de l’action des commissions mixtes chargées du suivi de la mise en œuvre de ces accords et de la mise en place d’un plan d’action.
Plus de 90 sociétés nationales et étrangères prennent part au Salon international de la sous-traitance, spécialisé dans les industries chimiques et pétrochimiques, les énergies renouvelables et l’environnement, le machinisme et matériels industriels et les prestations industrielles.
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