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Energies

Incertitudes pour l’économie mondiale : Recul des cours du pétrole

Incertitudes pour l’économie mondiale : Recul des cours du pétrole

Les prix du pétrole ont reculé encore pris entre les attentes d’une reprise de la demande chinoise, les inquiétudes concernant l’économie mondiale et une remontée des taux et du dollar.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, a abandonné 1,21% à 83,05 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, dont c’est le dernier jour de cotation, a cédé 0,23% à 76,16 dollars.

« Il y a des incertitudes continues quant à l’économie mondiale » et donc quant à la demande d’or noir, « entre la hausse des taux d’intérêt américain, l’inflation qui est loin d’être apaisée et la Chine dont le retour d’activité est encore incertain », a résumé James Williams de WTRG Economics.

Et si « les attentes générales d’une augmentation des importations chinoises de pétrole brut cette année » exercent une pression à la hausse sur les prix depuis plusieurs mois, « il n’y a pas eu de nouvelles fraîches pertinentes » pour le moment, rappelle Tamas Varga, de PVM Energy.

Les investisseurs attendent toujours des signes concrets de la reprise de la consommation de brut.

Le marché du pétrole s’inquiète aussi de l’état de l’économie mondiale, directement liée au risque géopolitique et au conflit en Ukraine.

« La nouvelle source d’imprévisibilité s’est incarnée dans les craintes relatives à l’inflation », explique M. Varga, rappelant que la majorité des grandes banques centrales dans le monde continuent de relever leurs taux directeurs pour tenter de freiner la hausse galopante des prix à la consommation.

Pour James Williams, « on est entré dans un cycle baissier et on est loin des prévisions de décembre qui tablaient sur un baril à 100 dollars ».

L’hiver doux jusqu’ici en Europe et dans une moindre mesure aux Etats-Unis ainsi que le dollar plus fort « font aussi partie de l’équation », a ajouté l’analyste de WTRG Economics.        

Les attentes du marché « se sont modifiées pour tenir compte de la résilience de l’économie américaine et de l’inflation qui persiste », explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. Les indicateurs de l’activité économique PMI aux États-Unis se sont montrés plus résilients qu’attendus, ce qui pourrait pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à augmenter ses taux directeurs plus que prévu.

Or, une nouvelle hausse des taux pèserait sur « les perspectives de croissance des États-Unis et, dans une certaine mesure, celles du reste du monde », poursuit M. Evangelista.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’échangeait sous la barre des 50 euros le mégawattheure (MWh), à 49,43 euros, après avoir atteint la veille 47,70 euros, son plus bas depuis près de 18 mois.

Le TTF a dévissé de plus de 85% depuis son dernier pic en août, et d’environ 35% depuis le début de l’année.

S’il reste toujours possible que le mois de mars soit exceptionnellement froid et que les particuliers continuent de chauffer leurs habitations jusqu’en avril, il reste « fort probable que la phase de remplissage de l’hiver prochain commence au niveau confortable de plus de 50% », poursuit l’analyste.

Les prix pourraient toutefois remonter l’hiver prochain, la situation actuelle étant principalement le résultat d’un hiver exceptionnellement doux en Europe, mais aussi d’une demande de gaz naturel liquéfié en Chine plus faible « pour la première fois en 40 ans » en raison de la faiblesse de son économie, fait valoir M. Fritsch.



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