Inauguration d’établissements spécialisés à Alger : L’inclusion au cœur de la solidarité nationale

Tous les moyens seront mobilisés pour offrir à chaque enfant à besoins spécifiques un accompagnement éducatif et psychologique digne de son potentiel, a affirmé ce mardi la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, à l’occasion de l’inauguration de plusieurs établissements spécialisés dans la capitale, aux côtés du ministre wali d’Alger, Abdenour Rabhi.

Mme Mouloudji a déclaré que « chaque enfant doit trouver sa place, progresser à son rythme et s’épanouir dans un environnement qui valorise ses capacités », soulignant l’importance de la nécessité de garantir un accompagnement pédagogique et psychologique de qualité dès le plus jeune âge. Elle a ajouté, lors de sa tournée d’inauguration des infrastructures à Bologhine, Hussein Dey, Sidi M’hamed et au quartier du 1er-Mai, que ces nouvelles structures entre dans le cadre de la stratégie nationale œuvrant à renforcer le maillage territorial de l’enseignement spécialisé et à garantir une prise en charge de proximité pour les enfants aux besoins particuliers. Ces nouvelles structures, relevant de la Fondation de gestion des jardins d’enfants et des crèches (PRESCO), sont placées sous la supervision de la Direction de l’action sociale et de la solidarité (DAS) d’Alger.

Mme Mouloudji a donné des directives pour doter ces établissements de moyens pédagogiques modernes et de matériels didactiques adaptés, afin de favoriser la réussite et l’épanouissement des enfants. Elle a également exhorté les encadreurs à veiller au respect du programme agréé par le ministère, conçu pour répondre aux besoins spécifiques de chaque catégorie d’élèves.

La ministre a rappelé que l’inclusion des enfants à besoins spécifiques ne peut être effective qu’« avec une démarche éducative et familiale complète », associant les parents, les enseignants, les psychologues et les associations. Elle a, à ce titre, mis l’accent sur la « prise en charge précoce et la médicalisation des approches éducatives », considérant que le dépistage et l’accompagnement, dès les premières années, constituent un levier essentiel pour développer les capacités cognitives et sociales de l’enfant. Affirmant que « l’inclusion n’est pas seulement une question d’infrastructures, c’est un projet de société ».

 Mme Mouloudji a également mis en avant la volonté du ministère de stimuler les initiatives locales et d’encourager l’investissement privé dans le domaine de l’enseignement spécialisé, en complément du réseau public. Elle a rappelé que « cette orientation ambitionne d’offrir plus de choix aux familles, de renforcer le maillage territorial et de garantir une prise en charge de proximité dans toutes les wilayas ».

En outre, la ministre a tenu à rappeler l’ampleur du dispositif institutionnel mis en place par son département pour accompagner les enfants à besoins spécifiques. Elle a tenu à préciser que le secteur de la solidarité nationale supervise actuellement 242 établissements spécialisés en éducation et enseignement adaptés, auxquels s’ajoutent 28 annexes, ainsi que 1 622 classes spéciales intégrées dans les écoles publiques relevant du ministère de l’Education nationale.

Au total, plus de 40 000 enfants bénéficient aujourd’hui d’une prise en charge éducative, psychologique et sociale, assurée par 15 000 encadreurs issus de diverses spécialités dont des psychologues, des orthophonistes, des éducateurs spécialisés, enseignants et assistants sociaux. Ces chiffres, a soutenu la ministre, traduisent un « effort constant de l’Etat pour étendre le dispositif et professionnaliser la filière du handicap en Algérie, dans le respect des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en matière de justice sociale et d’équité territoriale ».

Pour Mme Mouloudji, l’objectif ultime demeure la création d’un environnement éducatif inclusif, où chaque enfant, quelle que soit sa différence, puisse apprendre, s’exprimer et s’épanouir. Le ministère œuvre ainsi à développer des curricula adaptés aux capacités cognitives et sensorielles des apprenants, tout en introduisant des outils pédagogiques innovants permettant d’évaluer les progrès et de stimuler la créativité. La ministre a également mis en avant le rôle de la formation continue des encadreurs, jugée essentielle pour améliorer la qualité des pratiques éducatives et psychopédagogiques.