Inauguration de l’École supérieure de cybersécurité : Une option d’avenir pour l’université
L’École nationale supérieure de Cybersécurité a été inaugurée, ce mardi, à l’occasion de la rentrée universitaire 2024-2025 qui accueille plus de 1,8 million d’étudiants. Ce nouvel établissement symbolise la volonté de l’Etat de se doter d’un système éducatif moderne, capable de former les leaders de demain dans des secteurs stratégiques pour l’avenir du pays.
Inaugurée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, au niveau du pôle universitaire des sciences et technologies de Sidi Abdellah (Alger), cette nouvelle école marque un tournant stratégique dans l’enseignement supérieur. Cet établissement, dédié à la formation des futurs experts en cybersécurité, répond à l’engagement du gouvernement, à sa tête le président de la République Abdelmadjid Tebboune, à moderniser les universités et à placer l’innovation technologique au cœur du développement national.
Le ministre a souligné l’importance de cette école dans la mise en œuvre des promesses du Président en faveur d’un enseignement supérieur axé sur l’employabilité et la création de richesse. Selon Baddari, cet établissement a pour mission de former les futurs experts de la cybersécurité, un domaine de plus en plus vital dans le monde moderne. Cette inauguration s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faire de l’Algérie un leader régional dans les technologies numériques. Il a rappelé que les étudiants sont au cœur du programme présidentiel, avec l’ambition de faire des universités des institutions fortes capables de répondre aux défis économiques et technologiques du pays.
Il a souligné que l’accent est mis sur l’innovation numérique, la formation spécialisée, et l’entrepreneuriat. « L’université algérienne se transforme pour devenir un lieu où les étudiants ne se contentent plus de suivre des cours théoriques, mais où ils acquièrent les compétences nécessaires pour contribuer à la création de richesse et au développement national », a-t-il affirmé.
Outre l’École de cybersécurité, Baddari a détaillé les autres mesures prises par le ministère pour améliorer le système éducatif. Le gouvernement a lancé un vaste programme de création et de renforcement des écoles supérieures dans divers domaines, afin de diversifier les offres de formation et de répondre à la demande croissante pour des compétences spécialisées.
« Nous faisons face à trois défis majeurs : l’augmentation de la demande pour l’éducation supérieure, la diversification des formations et l’accroissement des budgets alloués à ce secteur », a expliqué le ministre. Il a révélé que le budget alloué à l’enseignement supérieur pour l’année 2024 a augmenté de 60 % par rapport à 2020, un signe clair de l’engagement de l’État à améliorer la qualité de l’enseignement.
Le ministre a également souligné que le rôle de l’université ne se limite plus à délivrer des diplômes. Aujourd’hui, elle doit orienter les étudiants vers des secteurs porteurs et leur donner les outils pour réussir sur le marché du travail. « La formation universitaire n’est plus un simple exercice académique. Elle doit désormais être liée à l’innovation, à l’entrepreneuriat et au développement économique », a-t-il affirmé.
La modernisation de l’enseignement supérieur passe ainsi par la promotion de l’excellence académique, l’innovation technologique, et une meilleure qualité de vie pour les étudiants. Le ministre a conclu en affirmant que « la réussite des étudiants est désormais une priorité nationale, et l’université algérienne doit devenir un pilier du développement économique et social du pays ».
Le ministre a déclaré, ce lundi soir, à la Télévision algérienne, que « l’université algérienne a désormais une position honorable tant sur le plan pédagogique que de la recherche, ce qui nécessite de la protéger grâce à un enseignement supérieur et un encadrement de qualité ». Et de poursuivre que « les choix des bacheliers distingués ont été majoritairement orientés vers les écoles nationales supérieures ainsi que les sciences médicales ».
117 incubateurs pour accompagner les porteurs de projets
Cette nouvelle année, 31 000 places pédagogiques et 12 000 lits seront mis à disposition des étudiants. Cela s’accompagne d’un renforcement du recrutement d’enseignants universitaires et d’une augmentation de 60 % du budget du secteur entre 2020 et 2024, a indiqué le premier responsable du secteur.
Par ailleurs, Baddari a souligné que le secteur tend à rapprocher l’université de son environnement économique afin que chaque diplômé ait l’opportunité d’être un acteur sur le marché et de contribuer à résoudre les problèmes de la société en participant au développement économique à travers la création d’emplois, ainsi que l’innovation et la créativité.
Pour ce faire, a-t-il ajouté, un environnement entrepreneurial a été créé avec 117 incubateurs pour accompagner les porteurs d’idées innovantes, ainsi que 107 centres de développement entrepreneurial, en plus d’accompagner ces étudiants ainsi que plusieurs établissements universitaires pour le passage à une université de quatrième génération au cours de cette année universitaire.
Concernant l’amélioration de la visibilité de l’université algérienne, le ministre a fait savoir que des milliers d’étudiants étrangers ont rejoint les universités algériennes cette année, grâce au « Label Study in Algeria », visant à faire de l’université algérienne une destination de choix pour les étudiants de différents pays, notamment africains, arabes et asiatiques.
Concernant le sport universitaire, Baddari a indiqué que « le secteur œuvre à son développement à travers la création d’un championnat sportif universitaire, qui permettra l’émergence d’une élite de jeunes étudiants qui honoreront l’Algérie lors de différentes compétitions, notamment internationales, conformément à l’instruction donnée par le président de la République lors de la dernière réunion du Conseil des ministres pour promouvoir le sport universitaire ».
Le ministre a également évoqué le dossier de la numérisation du secteur, placé sous le slogan « Efficacité et simplification », avec la création de 60 plateformes numériques, permettant aux étudiants, notamment aux nouveaux bacheliers, de s’inscrire avec « zéro papier », outre la rationalisation des dépenses liées aux inscriptions et aux œuvres universitaires, notamment dans les domaines du transport et de la restauration.