Inadéquation des compétences : Anticiper les besoins comme alternative

L’inadéquation des compétences mine le marché de l’emploi. Une situation qui a un impact direct sur l’individu, chercheur d’emploi, et l’entreprise et, par ricochet, l’économie nationale.
L’Algérie, qui ambitionne de diversifier son économie, est appelée à miser sur les compétences et à les mettre au service de l’économie. L’anticipation des besoins en compétences pour s’adapter aux besoins socio-économiques se présente comme une alternative. C’est ce que propose l’Organisation internationale du travail (OIT) à travers le projet STED-AMT.
La question a été discutée par les experts de l’OIT lors d’un atelier de formation pour des représentants de la presse nationale, organisé ce lundi à Alger sous le thème « Compétence pour le commerce et la diversification économique : alignement des compétences sur les stratégies de développement ». Une présentation détaillée du projet STED-AMT (Alignement des compétences sur les stratégies de développement sectoriel), financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), a été présenté par Rachaâ Bedjaoui-Chaouche, cheffe de projet, laquelle a mis en avant l’importance de l’anticipation des besoins en compétences.
Ainsi, l’OIT propose cet outil d’assistance technique afin d’aider les décideurs politiques, en collaboration avec le secteur économique et les organisations patronales et les travailleurs à développer une réflexion de portée stratégique qui permette de donner au secteur économique des compétences, afin de promouvoir « l’employabilité des travailleurs, la compétitivité des entreprises et la croissance économique ».
Ce projet mis en œuvre par le bureau de l’OIT pour l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie vise à améliorer la compétitivité et la création d’emploi dans ces pays, et ce à travers la mise en œuvre de stratégies efficaces de développement et d’utilisation des compétences dans certains secteurs d’exportation. Il est question d’appuyer la croissance et la création d’emploi dans des secteurs à fort potentiel d’exportation et de diversification économique. Trois secteurs sont ainsi identifiés. Il s’agit de l’industrie agroalimentaire (l’huile d’olive), la sidérurgie (électroménagers), la chimie, les caoutchouc et plastique (engrais azoté).
Il est question d’analyser l’offre et la demande actuelle de compétences, de dégager les déficits existants et futurs en la matière et de proposer des actions visant à remédier à l’inadéquation de l’offre et de la demande de compétences, le résultat attendu étant la mise en place d’un mécanisme national et sectoriel dédiés à la question d’évaluation des besoins en compétences. Ce projet sera réalisé en trois phases déterminées par le projet.
Le rôle des médias a, par ailleurs, été souligné par la cheffe de projet STED-AMT, qui a affirmé qu’avec ces ateliers, l’OIT entend construire une relation de partenariat pérenne avec les médias pour la prise en charge médiatique conséquente de cette préoccupation aux enjeux socio-économiques. Des propositions ont en effet été faites par les participants sur la stratégie à adopter pour convaincre les parties concernées sur la nécessité de l’anticipation des besoins en compétences et surtout sur la structures qui sera chargée de réaliser ce travail.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.