Importez, messieurs, Nihil obstat !
Le gouvernement, mettant son propre cahier des charges dans les tiroirs, vient de lâcher prise devant et les importateurs de véhicules. Importez, messieurs ! Importez !
Marche arrière engagée par un Exécutif ne faisant aucun poids devant les maîtres d’œuvre du néolibéralisme sauvage. Ces nouveaux milliardaires qui, eux, décident réellement du devenir de l’Algérie, de son économie, de sa politique et de son… Exécutif. Et si, un beau matin le bonheur, ils décident d’importer malgré une chute inquiétante du prix du baril dont dépend l’économie nationale… et ben ils importeront quand même.
Simple !
S’ils décident de vider les caisses de la devise, ils les videront.
S’ils décident, parions-le, d’aller contre la résolution, ô combien démagogique et populiste, des hautes instances consistant à ne pas piocher dans les réserves financières du pays… Et ben l’Exécutif y piocherait volontiers. Il ferait, encore que le conditionnel soit sans doute de trop, afin qu’il satisfasse le flagrant symptôme antinational enfoui dans la boulimie de ces empires industriels.
Simple !
S’ils décident de casser l’opposition, d’avoir une opposition de vitrine, corrompue, souillée… ils l’auront.
Baptisés par la main du Seigneur qui leur a ouvert les cieux et ses paradis… financiers. Ils ne reculeront devant rien.
Simple !
Donc, sils décident de surfacturer, de salir, de blanchir, de rougir ou de violacer…. Ils le feront.
La presse internationale les qualifie de maffia politico-financière. Un lobby de l’ombre. Politique parce que tout bêtement leur parole, en Algérie, pèse des centaines de millions d’euros. Ils sont discrets. Rares sont les observateurs pouvant mettre un visage sur leur nom, leur ébaucher un portrait-robot.
Calculateurs, ils connaissent toutes les ficelles nationales et internationales. Ils n’hésiteront jamais à mettre en péril la souveraineté du pays, du moment que leur business est étroitement lié aux intérêts des multinationales dont dépendent les toiles financières des grandes puissances. Auprès desquelles d’ailleurs, ils se sont offert une célébrité de stars. D’autre part, ces groupes sont aux commandes de grandes entreprises nationales qui emploient des milliers de salariés.
Ceci explique cela, l’Exécutif, cerné de toutes parts, battu froid devait battre en retraite en avalant sa Loi s’agissant de la Finance. N’ayant pas les moyens de sa politique, aucune autre alternative possible pour ce Sellal, qui dure, et son équipe s’ils ne souhaitent pas porter le burnous de la « traîtrise » d’un certain… Belkhadem. Le serment du clan est un serment à vie… et à la mort.
Et puis franchement, Sellal ne va pas faire tout un plat pour une poignée de « dollars » en moins… ou une autre en plus. Pour une importation, une surfacturation de plus… ou une autre en moins. Il n’en est pas à ce niveau de préoccupation le Premier qui sait que derrière chaque nabab financier, un dangereux kamikaze… politique.
Importez donc, messieurs, importez et mettez en le bronze plein les… « Roupettes » !