Importation de véhicules d’occasion : Une mesure pour baisser les prix du neuf
Le retour, projeté par le gouvernement, de l’importation de véhicules d’occasion permettra de faire pression sur le marché des véhicules assemblés localement, a indiqué ce samedi le ministre du Commerce, Saïd Djellab.
« L’un des objectifs de l’importation de véhicules d’occasion (moins de 3 ans, Ndlr) est de faire pression sur les prix des véhicules fabriqués localement. Cela va constituer un facteur externe favorisant la baisse des prix et permettre de donner une chance au citoyen d’acquérir un véhicule selon ses moyens », a déclaré M. Djellab à la presse, en marge d’une rencontre d’évaluation avec les directeurs de son secteur.
Lors d’une réunion du Conseil du gouvernement jeudi dernier, les ministres des Finances et du Commerce ont été chargés d’élaborer une « conception sur les mécanismes juridiques permettant au citoyen d’importer des véhicules d’occasion ».
Le retour de l’importation de véhicules d’occasion se fera « dans le respect des normes et exigences techniques, environnementales et sécuritaires », souligne M. Djellab.
Dans ce sens, il a expliqué que ce dispositif concernera exclusivement les véhicules de moins de trois ans, mais sans donner plus de détails sur ce dossier « en cours de maturation ».
La conception en cours d’élaboration par les ministres des Finances et du Commerce inclut également le passage par voie bancaire pour le paiement des véhicules importés ainsi que les tarifs douaniers à fixer pour ce genre de transaction.
« Nous allons étudier tous les aspects de façon à ne pas altérer le pouvoir d’achat des citoyens, afin de créer un marché automobile équilibré en Algérie », a expliqué le ministre.
Cette nouvelle mesure s’inscrit dans le cadre d’une « vision globale » sur l’industrie des véhicules, en cours de préparation, qui prendra en charge notamment la problématique de l’assemblage CKD/SKD.
En effet, la facture d’importation de collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules touristiques a atteint près de 3 milliards de dollars en 2018 contre 1,67 milliard en 2017, selon les chiffres des Douanes algériennes.
L’importation de véhicules d’occasion de moins de 3 ans est interdite en vertu de la loi de finances complémentaire pour 2005.
En 2016, les véhicules neufs ont été soumis au système de licences d’importation avant qu’ils soient suspendus à l’importation à partir de 2018. Depuis, les véhicules assemblés localement sont les seuls produits neufs disponibles à l’achat sur le marché national.