Exclus de la revalorisation des pensions : 400 000 retraités sollicitent Tebboune  – Le Jeune Indépendant
-- -- -- / -- -- --


Nationale

Exclus de la revalorisation des pensions : 400 000 retraités sollicitent Tebboune 

Exclus de la revalorisation des pensions : 400 000 retraités sollicitent Tebboune 

Depuis l’annonce des dernières revalorisations des pensions, les 400 000 retraités non concernés continuent d’exprimer leur mécontentement et de dénoncer ce qu’ils qualifient d’« injustice ».

L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRAOSRA Organisation syndicale des retraités algériens), en attente d’agrément, lance un deuxième appel au président de la République pour intervenir « le plus tôt possible » afin de mettre fin à cette « injustice », qui porte atteinte à tous les pensionnés de la CNR.

Un autre appel est lancé également au Conseil constitutionnel ainsi qu’aux deux Chambres parlementaires pour faire appliquer la Constitution et rendre justice à plus de 400 000 citoyens algériens.

Dans une déclaration rendue publique, Bachir Hakem, représentant national de l’OSRA et coordinateur des retraités des pays arabes de l’UIS des P&R (Union internationale syndicale des pensionnés et retraités), affiliée à la FSM (Fédération syndicale mondiale), a dénoncé la violation par le ministère du Travail de l’article 37 de la Constitution, et ce en privant les retraités dont les pensions dépassent 50 000 DA des augmentations décidées par le président de la République.

« L’article 37 stipule que les citoyens sont égaux devant la loi sans que ne puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de naissance, de race, de sexe, d’opinion ou de toute autre condition ou circonstance, personnelle ou sociale », explique M. Hakem, soulignant que cette violation a donné un chiffre de plus de 400 000 retraités non concernés par les revalorisations.

 Le syndicaliste considère que dans l’article 37, le citoyen algérien est totalement protégé de toute discrimination, « mais qu’en est-il pour les retraités », s’est-il interrogé, soulignant que le retraité, sauf preuve contraire, reste un citoyen algérien comme tous les autres.

L’OSRA, qui met en cause le directeur général de la CNR et le ministre de Travail, estime qu’ils ne voient pas la chose de la même manière. « Ils viennent de priver les retraités dont les pensions sont supérieures à 50 000 DA de l’augmentation de leur pension, qui a été décidée par le président de la République à l’instar des autres citoyens algériens », a-t-il déploré. « La chute du pouvoir d’achat concerne tous les citoyens, y compris les retraités. Une question reste donc en travers de la gorge des retraités : qui est le garant de la Constitution algérienne, qui remettra les violeurs de l’article 37 à leur place ? », a-t-il ajouté.

Pour le syndicaliste, les retraités sont aujourd’hui des victimes et si les pensionnés n’obtiennent pas justice, ce sont les autres citoyens qui seront victimes demain.

Les retraités s’interrogent aussi sur le rôle du Conseil constitutionnel ainsi que sur les deux Chambres parlementaires. Une institution vient de violer la Constitution, sans qu’il y ait de réaction.

L’OSRA se bat, par ailleurs, pour l’obtention de son agrément et met particulièrement en cause le ministère qui refuse aux retraités, aujourd’hui et dans l’avenir, de créer leur syndicat, alors que la FNTR, une autre organisation de retraités, est agréée. « Le refus du ministre du Travail de donner l’agrément au syndicat OSRA démontre le non-respect de l’équité garantie par la Constitution et la loi du travail », explique-t-il. 

Le représentant de l’OSRA, M. Hakem, avait récemment rappelé au ministre du Travail et au directeur général de la CNR que la revalorisation annuelle des pensions de retraite est attendue par les pensionnés depuis mai 2022 et non mai 2023 comme annoncé.

« Les augmentations à des taux infimes décidés par le conseil d’administration en 2021 et 2022 et décidés par le président de la République sont mal interprétées, car tout est comptabilisé de mai à mai de l’année suivante et non de janvier. Par un simple retour en arrière, nous avons une première revalorisation de mai 2020 à mai 2021 et la seconde de mai 2021 à mai 2023 », tient à expliquer le syndicaliste.

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Cet article vous-a-t-il été utile?

Cet article vous-a-t-il été utile?
Nous sommes désolés. Qu’est-ce qui vous a déplu dans cet article ?
Indiquez ici ce qui pourrait nous aider a à améliorer cet article.
Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email