Ils ont tenu des sit-in dans plusieurs wilayas: Grogne des praticiens de la santé universitaire
Les praticiens de la santé universitaire ont mis ce lundi à exécution leur action de protestation au niveau des résidences universitaires et devant les directions des œuvres universitaires, à travers plusieurs wilayas du pays, pour dénoncer la fermeture de la porte du dialogue par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Répondant à l’appel de la Coordination nationale des praticiens de la santé universitaire, affiliée au Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), les protestataires ont été nombreux à tenir un sit-in au niveau de plusieurs résidences universitaires dans les wilayas de Mostaganem, Oran, Tipasa, Tlemcen, Djelfa, Oum El-Bouaghi et Skikda, a fait savoir le Dr Mansour Hammoudi, coordinateur national de la Coordination nationale des praticiens de la santé universitaire, joint par le Jeune Indépendant.
« Ils se sont rassemblés en grand nombre au niveau de leurs résidences universitaires respectives, à travers plusieurs wilayas du pays », relate le Dr Mansour Hammoudi, qui s’est dit « très satisfait » de la mobilisation « très appréciable » qui y a été constatée, et ce en dépit du « mauvais temps » et des intempéries. « Dans l’ensemble, c’est une journée réussie pour nous. Nous espérons que cela va susciter des réactions et des démarches de la part de la tutelle en faveur des médecins exerçant dans le milieu universitaire et que nous ne serons pas obligés de renouveler cette action », a-t-il affirmé. « Il y a un vrai sentiment d’injustice et d’ignorance totale de nos préoccupations, de notre statut et de notre place au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur », a-t-il ajouté.
Le Dr Hammoudi a rappelé la raison principale de cette protestation, à savoir « l’exclusion des praticiens de la santé universitaire concernant l’accord de la prime Covid-19, prévue par le décret présidentiel n° 20-79 du 31 mars 2020 », estimant que cette exclusion « incompréhensible » est considérée comme une atteinte à leur dignité et à la crédibilité de leur travail, à leur rôle et à leurs tâches.
Les blouses blanches exerçant en milieu universitaire ont tenu, à travers ces rassemblements de protestation, à faire pression sur le ministère de l’Enseignement supérieur dans le but de faire part de leurs préoccupations aux autorités supérieures et d’obtenir une réponse favorable à leurs doléances.
Outre la prime du Covid qu’ils réclament, il s’agit, entre autres, de la régularisation du leur statut, de la nécessité de revoir la structure organisationnelle de l’unité de médecine préventive en la séparant du service des activités culturelles et sportives au niveau des œuvres sociales, avec l’implication de la coordination en tant que partenaire social dans les travaux.
La coordination évoque également la création de postes supérieurs pour les praticiens de la santé (chef d’unité, chef de service en cas de modification de l’organigramme, médecin coordinateur) et la préparation des unités de médecine préventive selon les conditions précisées dans l’instruction ministérielle mixte n°01 du 26 août 2001, relative à la préparation et à l’équipement des unités de médecine préventive. La coordination réclame aussi de faire bénéficier les praticiens de la santé universitaire de la formation continue et de la certification d’études spécialisées selon les besoins du secteur.