Il y a 16 ans disparaissit l’artiste Baya

Décédée il y a 16 ans, l’artiste-peintre, Baya Mahieddine, de son vrai nom Fatma Haddad est une figure emblematique de l’art féminin algérie. Baya s’est imposée dans un milieu restreint et souvent hostile grace à son génie et sa sensibilité artistiques.
Elle trace son chemin parmi les plus grands : Aksouh, Guermaz, Issiakhem, Khadda Mesli, des artistes de la « génération de 1930 » qui ont été les fondateurs de l’art algérien moderne. Son style, le naïf, a marqué le monde des arts plastiques aussi bien en Algérie que dans le monde.
Baya Mahieddine naît en 1931 à Bordj El Kiffan, et devient Baya à Alger à l’âge de 11 ans quand elle sera adoptée par Marguerite Caminat suite à une rencontre fortuite à la ferme de Simone la soeur où travaillait la grand-mère maternelle de l’orpheline. Le début d’une grande affection et de l’affirmation d’un art qui sera catalogué de naïf. Dès son jeune âge, elle fait la couverture du magazine Vogue. Elle réalise à Vallauris des sculptures en céramique dans l’atelier Madoura où elle côtoie Picasso.
Elle est célébrée par des plumes renom de la littérature, de la presse, des grands noms de la peinture et de la sculpture (Picasso, André Breton, Jean Sénac, Rachid Boudjedra, Paul Balta, Jean de Maisonseul, Tahar Djaout, Assia Djebbar, Henri Kréa, Edmonde Charles-Roux, Braque, Khadda…)
Elle est aujourd’hui présente dans des collections publiques prestigieuses, notamment du Musée national des beaux-arts d’Alger avec « Femme au palmier », du musée des Arts décoratifs, de l’Institut du Monde arabe, du Musée de l’Art brut de Lausanne ou encore du fnac (Fonds national d’art contemporain), au Mali, au Maghreb, dans le Monde arabe, en Europe, au Japon, à Cuba, aux USA.
Par un froid début du mois de novembre 1998 Baya s’est discrètement éteinte, chez elle, à Blida. Elle avait 68 ans.
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