Il refuse de quitter le pays : le chef du bureau AFP à Alger en situation irrégulière

Le chef du bureau de l’agence d’information française « Agence France Presse » (AFP) , Aymeric Vincenot, est en situation irrégulière depuis le 28 février dernier suite à l’expiration de son accréditation et son permis de travail mais il continue de travailler « au noir », couvrant notamment les récents évènement qui se déroule en Algérie sans se soucier des lois du pays d’accueil. C’est ce qu’a appris ce mardi Le Jeune Indépendant de source officielle.
Bien que privé d’une accréditation pour l’année 2019, Vincenot, nommé par la centrale de l’agence à Paris en 2017, refuse de quitter l’Algérie ou d’arrêter de travailler illégalement tel un un sans-papiers ou un clandestin.
« Son accréditation et son titre de séjour ont expiré le 31 décembre 2018 », a indiqué la même source qui a précisé qu’un « délai supplémentaire de deux mois, soit jusqu’au 28 février dernier, lui a été accordé pour quitter le territoire algérien ».
Depuis la fin février, Vincenot continue de travailler en toute tranquillité en signant des papiers pour le compte de son agence laquelle est désormais informée que son accréditation n’a pas été renouvelée.
« Dans cette affaire, toute l’agence AFP, devient complice de cette irrégularité, en diffusant ses dépêches en violation de la législation algérienne, de l’éthique et de la charte qui régissent les agences de presse », souligne la même source, qui ajoute que l’ambassade de France est aussi complice de cette irrégularité.
« Le ministère français des Affaires étrangères et son porte-parole ont été informés de l’expiration de son titre de séjour », a fait savoir de son côté un responsable au sein de la direction de la communication du ministère des Affaires étrangères.
Le ministère de la Communication, en charge de délivrer les accréditations, avait convoqué, la semaine dernière, Vincenot pour lui faire part de l’obligation de quitter le territoire.
Ce dernier a refusé de répondre à la convocation et s’est contenté de remettre sa carte d’accréditation via un agent du bureau AFP. Depuis, Vincenot nargue les autorités algériennes en agissant comme s’il était dans le territoire français, arguant qu’il est sous la protection de l’ambassade de France, selon ses collègues dans le bureau algérois.
Étant privé de titre de séjour et de permis de travail, il n’a pas le droit d’accomplir des actes de gestion ou même de se rendre au bureau de l’agence, a fait observer une source judiciaire.
« Dans le cas contraire, il s’expose à des poursuites pénales. Toute décision prise par lui ne sera pas reconnue par l’administration algérienne », a encore dit la même source.
Pour rappel, Vincenot s’était illustré par « des attaques en règle contre l’Algérie, par un comportement raciste et une mentalité de colonialiste » qui a lui valut le mépris de ses confrères y compris de la presse étrangère accréditée en Algérie.
« Il ne nous a pas donné l’impression d’être un véritable agencier respectueux des codes journalistiques qui nous lient tous mais d’une barbouze infiltrée dans une agence avec mission commandée et, de surcroît, incompétent », a confié un journaliste d’une grande agence de presse mondiale basée à Alger.
« Se comporter comme un raciste, insulter les Algériens et déformer la réalité est une source de fierté pour cet individu qui a déshonoré la profession », a-t-il dit. Vincenot, qui officiait avec le titre d’envoyé spécial, a rejoint son poste à Alger en 2017 pour un mandat d’une année.
A la fin de son premier mandat, il a soumis une demande de prolongation de six mois qui lui a été accordée l’an dernier avant de devenir persona non grata.
Les autorités algériennes avaient décidé de mettre fin à l’accréditation du correspondant français en raison de son « parti pris » dans le traitement des dépêches d’information. Il lui est reproché « ses écrits et ses attitudes hostiles et ouvertement affichées, qui sont contraires à l’éthique, aux principes élémentaires régissant le travail d’une agence de presse », avait affirmé récemment au Jeune Indépendant une source gouvernementale.
Beaucoup de ministères et d’institutions « n’ont cessé de faire part aux autorités de leurs griefs à l’encontre du journaliste français, qui affichait, , ses positions anti-algériennes, souvent désobligeantes ». La situation actuelle du pays, marquée par des manifestations citoyennes contre le 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, lui a donné des ailes pour agir en toute impunité, selon de nombreux commentateurs.
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