«Il faut agir rapidement pour sauver ce qui reste encore du FLN»

Après des mois d’inactivité, le mouvement de redressement du FLN dirigé par Abdelkrim Abada revient au souvenir de ses fidèles en adressant une lettre ouverte au président Bouteflika, président d’honneur du parti FLN.
Cette lettre est une attaque en règle contre les agissements du SG du parti, Amar Saâdani, et aussi ses dernières déclarations controversées, notamment celles liées au Sahara occidental où il a indiqué qu’il a « peur » de dire la vérité. « J’ai des choses à dire au sujet de cette question.
J’ai des révélations à faire concernant le Polisario qui ne plairont pas à tout le monde », laissant entendre que son opinion sur cette question de décolonisation du Sahara occidental est à l’opposé de la thèse des officiels algériens défendue depuis plus de trente ans, qui prône une solution politique sous l’égide de l’ONU.
Le mouvement de redressement prend aussi à témoin le président d’honneur du parti sur les dérives du SG du FLN : « Nous venons vers vous avec beaucoup de tristesse, dans un contexte marqué par des difficultés et des défis auxquels doit faire face le pays, pour vous exposer la situation lamentable dans laquelle se trouve notre parti.
Une situation qui l’empêche d’assumer son rôle actif dans la gestion de cette période difficile », écrit le coordinateur qui affirme que le parti « n’est jamais sorti de la crise qui a éclaté au lendemain du 9e congrès ». Le mouvement de redressement porte une série de griefs retenus contre Amar Saâdani qu’il accuse de dévier de la ligne « sacrée » du parti.
Ainsi, il lui reproche d’avoir « privatisé » le parti en limitant son action à sa personne, soulignant au passage que, parmi les nombreuses dérives de Saâdani, le fait d’avoir invité « ceux qui veulent se renseigner sur l’état de santé du chef de l’Etat à s’adresser au président Hollande ». Pour le coordinateur du mouvement, « il s’agit d’une faute politique impardonnable pour un parti né du FLN historique ».
Le mouvement appelle enfin le chef de l’Etat à « agir rapidement » pour sauver ce qui reste encore du FLN et pour « préserver les grands principes du parti, pour « protéger son identité qui risque d’être disloquée et pour conserver son héritage » qui risque d’être effacé.
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