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Nationale

Il conteste son exclusion : Belkhadem fait de la résistance

Il conteste son exclusion : Belkhadem fait de la résistance

La décision du président de la République d’interdire à Abdelaziz Belkhadem d’activer au sein du FLN ne cesse de soulever des interrogations, car l’éviction de ce cacique du pouvoir était aussi inattendue que brutale.

Pour Abderrahmane Belayat, « même le Comité central ne peut pas lui enlever cette qualité, il y a une procédure et il faut des motifs pour cela ». Autrement dit, il faut un solide dossier pour justifier sa traduction devant la commission de discipline, seule habilitée à se prononcer sur son cas.

Le concerné lui-même a réagi à cette annonce des plus surprenantes : « Le président de la République nomme et dénomme. Ce sont ses prérogatives, mais la qualité de militant dépend de ma seule volonté », dit-il. En clair, personne ne peut lui contester sa qualité de membre du comité central ou de militant du parti si l’intéressé n’a commis aucune faute grave pouvant provoquer sa radiation ou son exclusion des rangs de son parti. Auquel cas, il sera traduit devant la commission de discipline qui peut, s’il s’avère que sa faute mérite l’exclusion ou sa radiation, prononcer une telle sanction. Selon Belkhadem, son limogeage de la présidence est dû à des divergences entre lui et le président Bouteflika et portent sur « le gouvernement et le parti ».

En clair, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le SG du FLN Amar Saâdani ont tous deux subi les critiques de Belkhadem. Le président Bouteflika aurait-il fermé les yeux ? Mais la goutte qui a fait déborder le vase est incontestablement sa présence lundi dernier à Boumerdès où il était au premier rang des invités avec Sid Ahmed Ghozali, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour et surtout Ali Benflis, adversaire de Bouteflika lors de la dernière élection présidentielle.

Les présents à cette université d’été du Front du changement étaient profondément surpris de voir Belkhadem assister sans broncher au procès de Bouteflika, alors qu’il était encore ministre d’Etat et conseiller spécial. A moins qu’à travers cette présence le ministre conseiller entendait envoyer un message clair à Bouteflika, celui de la rupture avec le Président. A-t-il fait exprès d’assister à cette réunion d’opposants à Bouteflika ? Il le dit sans ambages. « J’ai été invité en tant qu’ancien chef de gouvernement ».

Ce qui signifie qu’il ne l’a pas été en tant que ministre conseiller. Selon des confrères présents à l’université d’été, Belkhadem a dû quitter précipitamment les lieux après avoir reçu un coup de fil, prétextant un rendez-vous urgent. Est-ce un coup de fil de la présidence pour lui signifier un mécontentement en haut lieu ? Est-ce sa présence à l’université du Front du changement qui est à l’origine de son limogeage ? C’est là en tout cas une volonté manifeste du président Bouteflika de l’enterrer politiquement. A moins que ceux qui ont scellé sa perte lui sortent des dossiers pour plomber son ambition ou pour servir d’exemple à ceux qui seront tentés de franchir le pas…

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