Hydraulique : L’apport des ressources non conventionnelles
Pour faire face au manque de pluviométrie, comme c’est le cas dans plusieurs pays, le dessalement de l’eau de mer se présente comme une solution pour l’Algérie qui a investi dans la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer. Cette stratégie est au centre de la stratégie du secteur de l’hydraulique.
C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, qui a indiqué que la stratégie du secteur en matière d’approvisionnement en eau potable, à la lumière de la faible pluviométrie, repose sur l’exploitation des ressources non conventionnelles, notamment l’eau de mer dessalée.
Une stratégie qui se traduit, faut-il le signaler, par des investissements dans la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, l’on peut citer la réalisation des cinq stations des wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran, avec un coût avoisinant les 2,4 milliards dollars et portera la production nationale d’eau potable issue du dessalement d’eau de mer de 2,2 millions m3/jour à 3,7 millions m3/jour et La mise en service de ces stations prochainement fera passer la contribution de l’eau dessalée de 18 à 42% des besoins nationaux en eau potable.
S’agissant de l’interconnexion des barrages et des grands transferts d’eau, le ministre a indiqué, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), tenue avant-hier, qu’en application des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les wilayas intérieures situées dans un rayon de 150 km de ces stations bénéficieront de l’eau potable qu’elles produiront, ce qui améliorera nettement le service public de l’eau potable.
Cette mesure permettra d’économiser des quantités importantes d’eau des barrages qui seront réaffectées au secteur agricole, qui bénéficiera également des eaux usées après un traitement tertiaire, sans restriction, pour l’irrigation des arbres fruitiers, des légumineuses et même des légumes, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, plusieurs régions du pays seront approvisionnées en eau potable par l’interconnexion des barrages, dans le cadre de la solidarité hydrique entre les régions les mieux et les moins pourvues en eau, ainsi que par les grands transferts d’eau Sud-Sud et Sud-Nord, a-t-il expliqué.
Répondant à des questions des députés concernant l’approvisionnement en eau potable au niveau de certaines régions du pays, le ministre a été interpellé sur la mobilisation des ressources hydriques superficielles par la construction de barrages, notamment dans la wilaya de Batna. Il a dans ce sens affirmé que le secteur des ressources en eau, par le biais de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a élaboré des études détaillées pour plusieurs barrages, mais ces projets ont été gelés.
Ces ouvrages jouent un rôle important dans l’approvisionnement des habitants en eau potable et en eau d’irrigation au niveau local, selon M. Derbal, qui a assuré que le secteur « consentira davantage d’efforts pour inscrire les projets de ces barrages ».