huit ans de prison requis contre le fils d’un officier de l’ANP
Le procureur général prés la cour d’Alger a requis des peines de trois et huit ans de prison ferme contre des anciens cadres de la filiale de la compagnie arienne Air Algérie se trouvant en Angleterre.
Les mis en cause sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment dilapidation de deniers publics et passation de projets non réglementés et violation de la législation.
Parmi les accusés figurent, entre autres l’ancienne responsable du service du contentieux L.L, l’ancien responsable des ressources humaines au niveau de la compagnie aérienne, R. A. et le fils d’un officier supérieur de l’ANP répondant aux initiales de L.A.
Ces derniers ont été estés en justice et plus précisément en matière pénale par le nouveau directeur général de la compagnie aérienne Air Algérie, se trouvant dans la capitale Anglaise Londres. Ce dernier a relevé, quelques jours après son installation à la tête de cette institution, plusieurs anomalies et carences dans la passation des contrats liés au réaménagement du siège de la compagnie à Londres.
Suite à quoi, il a décidé de déposer plainte devant les services de la brigade économique de la sûreté de la wilaya d’Alger. Les investigateurs ont, après une enquête approfondie, déterminé que le siège de la compagnie à Londres ne manquait de rien et que des sommes faramineuses ont été déboursées dans les achats d’équipements qui existaient déjà au sein de la société, à l’instar de l’outil informatique.
Les investigations ont par ailleurs conclu que des sommes colossales ont été déboursées au profit d’anciens fonctionnaires pour suivre des cycles de formation à l’étranger, mais qui n’ont jamais assisté à ces sessions.
Par ailleurs, les enquêteurs ont déterminé que le principal accusé dans cette affaire n’est autre que le fils d’un officier supérieur de l ANP qui a usé du poste de son père pour bénéficier d’avantages, et jouait le rôle de médiateur entre la compagnie Air Algérie et plusieurs entreprises étrangères, et ce avec la complicité de responsables exerçant à Alger. Pis encore, ces derniers lui ont même permis de représenter Air Algérie dans la conclusion de marchés en violation de la réglementation interne de la société. Les mis en cause ont, tout au long de leur passage à la barre, nié tous les faits qui leur ont été reprochés estimant que « les aveux leur ont été soutirés sous la torture ».
A signaler que l’ancien responsable du bureau de Londres a déclaré qu’il a reçu de fermes directives pour faciliter la tâche au fils du haut officier de l’ANP pour bénéficier des avantages lui et sa famille dans leurs déplacements sur les lignes Alger-Londres et Londres-Alger