Hommage solennel aux héros du 11 décembre 1960 : Unité, résistance et fidélité au serment des martyrs

A l’occasion du 65ᵉ anniversaire des manifestations historiques du 11 décembre 1960, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a mis en avant la portée déterminante de cet épisode fondateur. Dans un message empreint de solennité, il a affirmé la fidélité de l’État, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la préservation de la mémoire nationale et à la défense des valeurs de la Révolution.

Soixante-cinq ans après les manifestations du 11 décembre 1960, la mémoire nationale se recueille devant un événement qui a profondément marqué la trajectoire de la Révolution algérienne. Par milliers, hommes, femmes et enfants étaient descendus pacifiquement dans les rues, affrontant à mains nues la répression coloniale, pour crier leur attachement à l’Algérie, à son identité et à son droit inaliénable à la liberté.  Dans son message solennel, Boughali, a rappelé la puissance de cet élan populaire, en déclarant que « les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un tournant historique dans le parcours de la lutte de Libération ».

Il a rappelé que des milliers d’Algériens sont descendus dans les rues, « unis dans un mouvement pacifique massif » pour « exprimer, d’une seule voix, le rejet des manœuvres colonialistes et la détermination du peuple à poursuivre son chemin vers l’indépendance. ». Soulignant que ces soulèvements, qui avaient résonné jusqu’à la tribune des Nations unies, avaient mis sur le devant de la scène internationale le caractère « juste et légitime de la cause algérienne ».

A travers eux, le peuple prouvait que « son unité, son courage et son aspiration à la souveraineté ne pouvaient être brisés ». Saluant la grandeur d’un peuple qui a persisté dans son engagement malgré la répression, il a écrit que « nous saluons avec déférence les sacrifices de notre peuple vaillant, qui a tracé avec détermination le chemin de la liberté et de la souveraineté et scellé l’unité de la Nation par son attachement indéfectible à la Révolution et à sa direction. ».  Soutenant que le sang des martyrs « a démontré que la liberté s’arrache, elle ne s’accorde pas », rappelant ainsi que l’indépendance a été le fruit d’un combat acharné.

Soutenant que l’héritage de cette date s’inscrit dans une continuité de luttes des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris, au 19 mars 1962, jusqu’à la recouvrance de l’indépendance le 5 juillet 1962. Ainsi, Boughali a souligné que ces différentes étapes ont constitué « une chaîne cohérente de luttes qui ont porté le peuple algérien à la victoire ».

En outre, dans son message, le président de l’APN a relevé que la commémoration de ces étapes historiques s’inscrit dans une vision nationale conduite par le Président Tebboune, dans l’objectif « de préserver la mémoire nationale, transmettre l’esprit du sacrifice et consolider les piliers de l’Etat nation ». Boughali, a ainsi assuré que « la défense de la mémoire ne doit jamais être un geste occasionnel, mais un engagement permanent ». Affirmant que « la mémoire est le socle qui protège la Nation des tentatives de falsification et des pressions extérieures. C’est un rempart collectif et un devoir envers les générations futures. » Concluant que « la célébration de cette date est un renouvellement du serment fait aux martyrs et un engagement à poursuivre la construction d’une Algérie victorieuse, à la hauteur de son histoire et des aspirations de ses enfants. »

De son côté, le président du Conseil de la Nation, Azouz Nasri, a également publié un message commémoratif empreint de solennité. Il y a rappelé que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient consacré l’unité indestructible du peuple avec sa Révolution. Soulignant qu’elles avaient « déjoué les manœuvres du régime colonial » et confirmé que le peuple algérien ne pouvait être divisé ni détourné de son destin national.

Nasri a affirmé que cet esprit d’unité « reste intact aujourd’hui », dans un contexte mondial marqué par de nouvelles formes de pressions et de tentatives de déstabilisation ciblant les pays souverains. Son hommage se conclut par une pensée solennelle envers les martyrs. Dès lors, soixante-cinq ans après ce soulèvement héroïque, les échos du 11 décembre 1960 résonnent toujours avec la même intensité. Ils rappellent que la force de l’Algérie réside dans l’unité de son peuple, sa conscience politique et son attachement inébranlable à sa souveraineté. Aujourd’hui encore, face aux défis contemporains, cette date devient un repère, celui d’une Nation qui, par sa mémoire, puise la force de continuer à se construire, à se protéger et à s’élever.