Hommage au colonel Si M’Hamed Bouguerra, chef de la wilaya IV
C’est dans la commune de Ouled Bouachera, où il est tombé au champ d’honneur, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya, que s’est déroulée, jeudi dernier, la cérémonie célébrant le 64e anniversaire de la mort du colonel Si M’Hamed Bouguerra, en présence des autorités locales, de moudjahidine et compagnons d’armes du chahid ainsi que d’une foule nombreuse venue de plusieurs régions du pays.
La cérémonie de recueillement a été marquée par une allocution prononcée par le secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Fouad Chahouati, après la levée des couleurs nationales, la lecture de la Fatiha et le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle commémorative érigée à la mémoire du chahid.
Evoquant les actes de bravoure du martyr, le SG de wilaya de l’ONM a rappelé le parcours de combattant et de meneur d’hommes du défunt, tombé au champ d’honneur le 5 mai 1959 dans la zone des monts de Ouled Bouachera alors qu’il était chef de la wilaya IV historique. M. Chahouati a retracé le combat du martyr et sa résistance contre l’occupant colonial ainsi que sa mort au champ d’honneur après un violent accrochage avec les forces coloniales. Il convient de noter que sa dépouille est demeurée introuvable à ce jour.
L’orateur a invité les jeunes générations à se prévaloir de l’engagement du chahid pour la cause nationale afin d’assurer la continuité entre la génération de la révolution armée de M’Hamed Bouguerra et celle de l’indépendance, dans l’objectif de poursuivre le chemin tracé par lui pour défendre et préserver la patrie de tous les dangers qui la guettent.
Pour rappel, le colonel Si M’Hamed Bouguerra est né le 2 décembre 1928 à Khemis Miliana. Après des études à l’école primaire et l’initiation aux préceptes de la religion dans sa ville, il a continué ses études à l’université Zéïtouna de Tunis. Il a pratiqué le métier de soudeur électrique dans sa ville natale et a occupé par la suite un emploi au centre de formation professionnelle. Formé également à l’école du scoutisme, il a adhéré au Parti du peuple algérien (PPA) puis au MTLD.
Il a connu la prison coloniale le 8 mai 1945 pour avoir participé aux manifestations qui ont eu lieu à travers plusieurs régions du pays. L’homme était de ceux qui avaient la ferme conviction que seule la voie armée pouvait mettre fin à l’ordre colonial, rejoignant la Révolution dès les premières heures de son déclenchement.
Promu à différentes responsabilités et au grade d’adjoint politique en 1955, son nom est cité dans les nombreuses batailles auxquelles il prit part, lui valant la reconnaissance des chefs historiques et sa promotion au grade de capitaine. Il a pris part au congrès de la Soummam le 20 août 1955 qui lui reconnut le rôle de chef politique au sein de la wilaya IV. Il est promu au rang de colonel et chef de la wilaya IV en 1958.