Hollande prévoit la guerre contre la Russie

Les négociations qui ont réuni vendredi au Kremlin Angela Merkel, François Hollande et Vladimir Poutine constituent « une des dernières chances » d’éviter la guerre en Ukraine, estime le chef de l’Etat français.

« Je pense que c’est une des dernières chances », a affirmé samedi le Président de la République cité par l’AFP. « Si nous ne parvenons pas à trouver, non pas un compromis mais un accord durable de paix, eh bien nous connaissons parfaitement le scénario : il a un nom, il s’appelle la guerre », a déclaré aux journalistes François Hollande lors d’une visite à Tulle. De son côté, le porte-parole du gouvernement allemand a qualifié de « constructive et substantielle » la rencontre sur l’Ukraine entre la chancelière fédérale et les présidents russe et français à Moscou.

« Après les négociations tenues hier par la chancelière Merkel et le président français Hollande à Kiev, un échange de vue constructif et substantiel a eu lieu aujourd’hui à Moscou avec le président Poutine », a indiqué M. Steffen Seibert sur sa page Twitter. Ces négociations, qui ont duré plus de cinq heures, ont abouti à la décision conjointe de mettre au point un document intégrant les propositions de toutes les parties intéressées. « Un document commun visant à mettre en œuvre les accords de Minsk sera préparé sur la base des propositions formulées par la chancelière et par le président français.
Il comprendra également les propositions des présidents ukrainien et russe. Le travail sur ce document sera poursuivi. Ce thème fera l’objet d’une conférence téléphonique dans le format dit Normandie qui aura lieu dimanche », a affirmé le porte-parole du gouvernement allemand. Le conflit dans le sud-est de l’Ukraine aurait fait jusqu’à 50.000 morts, selon les estimations des services spéciaux allemands, rapporte le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. « Les services spéciaux allemands évaluent à 50.000 le nombre des victimes parmi les militaires et civils ukrainiens. Ce chiffre est dix fois supérieur aux informations officielles, qui ne sont pas crédibles », écrit le journal se référant à une source au sein des renseignements allemands.