Haut-Karabakh: le Groupe de Minsk dénonce les attaques contre des civils
Les pays coprésidents du Groupe de Minsk, à savoir la Russie, la France et les Etats-Unis, ont jugé inacceptable lundi les attaques ayant visé des civils au Nagorny Karabakh, qui constituent une « menace pour la stabilité de la région ».
Les chefs de la diplomatie du groupe de Minsk ont dénoncé dans un communiqué « le caractère disproportionné des attaques contre des installations civiles », tant dans la zone de conflit qu’ailleurs en Arménie et en Azerbaïdjan.
Ces attaque constituent « une menace inacceptable pour la stabilité de la région », souligne le texte.
Sergueï Lavrov, Jean-Yves Le Drian et Mike Pompeo « condamnent avec la plus grande fermeté l’escalade de violence inédite et dangereuse survenue dans et en dehors de la zone de conflit du Haut-Karabakh ».
Appelant à un « cessez-le-feu immédiat et sans condition », les hauts diplomates ont exhorté Bakou et Erevan à « s’engager dès à présent à reprendre le processus de règlement en s’appuyant sur les principes fondamentaux applicables et sur les textes internationaux pertinents bien connus des deux parties ».
Forces séparatistes arméniennes du Nagorny Karabakh, soutenues par Erevan, et armée azerbaïdjanaise ont poursuivi sans relâche lundi leurs affrontements, marqués notamment par des bombardements en zones urbaines qui font craindre de nouvelles victimes civiles.
De nouveaux « tirs de roquettes intensifs » ont visé la capitale séparatiste, Stepanakert, peuplée de 50.000 habitants.
Selon des bilans officiels, depuis la reprise du conflit le 27 septembre, 19 civils arméniens et 44 azerbaïdjanais ont été tués, dont 5 et 11 respectivement depuis dimanche.
Quant au bilan militaire, les deux camps disent avoir tué de 2.000 à 3.000 soldats ennemis et se rejettent la responsabilité de l’escalade.
Le Groupe de Minsk est chargé depuis 1992 de la médiation dans le dossier du Nagorny Karabakh.