Hausse des prix des produits de large consommation
Les prix des produits alimentaires de large consommation et certains produits agricoles enregistrent une hausse ces derniers jours. A une semaine de la rentrée scolaire, les ménages devront se battre sur deux fronts.
Une situation qui n’arrange en rien le consommateur dont le pouvoir d’achat ne cesse de se détériorer. Une virée dans certaines grandes surfaces et supérettes nous a permis de constater certaines augmentations concernant quelques produits de large consommation tels que les œufs, les pâtes, l’huile, le café, la confiture ainsi que les produits d’entretien. Ces derniers ont connu subitement des augmentations atteignant parfois plus de 10%, ce qui a suscité le mécontentement de nombreuses familles algériennes qui arrivent à peine à subvenir à leurs besoins essentiels. En effet, ces augmentations oscillent, selon les commerçants, entre 5 et 30 DA, selon le produit. Si certains citoyens ont pris la décision de boycotter les produits qui ont connu une augmentation, d’autres se disent obligés de s’approvisionner. Parmi les denrées alimentaires qui ont récemment connu une hausse des prix, les pâtes arrivent en tête de liste avec une augmentation allant de 5 à 10 DA, le lait pour bébé de 30 DA, le lait en pack, comme Candia, Soummam et autres, de 10 DA.
Les augmentations concernent également le café (5 DA), l’huile de 2 et 5 litres (10 et 15 DA), les boîtes de confiture toutes marques confondues (10 DA) et enfin divers produits d’entretien (10 à 20 DA). Au sujet de ces augmentations, le président de la Fédération nationale des grossistes en alimentation, Said Kebili, a fait savoir que de nombreux commerçants de détail profitent des circonstances actuelles pour spéculer sur les prix. Il estime que ces augmentations sont injustifiées dans de nombreux cas. Il souligne que certaines denrées alimentaires fabriquées localement sont disponibles, regrettant l’ambiguïté et l’absence de déclarations officielles concernant les augmentations de prix. Pour sa part, le président de la Confédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, a attribué les hausses soudaines des prix de certaines denrées alimentaires à l’absence de données officielles sur les prix et les raisons de leur hausse. « Aussi, de nombreux spéculateurs se précipitent pour s’approvisionner et attendent l’opportunité pour augmenter – et de manière aléatoire – leurs prix, loin de la censure », explique-t-il.
M. Hariz a indiqué que pour résoudre ce problème, il faut augmenter la production nationale à 80%. Notons que les prix des fruits et légumes connaissent aussi une augmentation ces jours-ci qui oscillent entre 50 et 120 DA. La pomme de terre est vendue à 65 DA dans quelques marchés de la capitale. La carotte est entre 70 et 100 DA, le poivron coûte à140 DA, le piment vert entre 70 et 140 DA, la courgette entre 90 et 180 DA, le fenouil 170 DA, le concombre entre 90 et 120 DA, l’oignon entre 45 et 65 DA et la tomate entre 80 et 120 DA. Les légumes hors de prix sont les haricots verts, dont le prix a grimpé de 100 DA le kilo au double, et ce en quelques jours seulement. Le citron, quant à lui, n’a pas chuté du seuil des 250, voire 300 DA le kilo.