Hausse des prix: colère des citoyens
A peine sortis des vacances avec leurs dépenses ruineuses, les ménages se sont retrouvés coincés entre la rentrée scolaire et la fête de l’Aid el Adha. Ce sont là deux grands évènements, notamment avec leurs grosses dépenses.
Et ce qui a fait empirer la situation est cette flambée des prix qui revient à l’approche de chaque fête religieuse. Ainsi, les ménages se retrouvent confrontés à la hausse des prix des moutons et surtout des fruits et légumes.
Les commerçants, de leur côté, justifient la hausse des prix des légumes et fruits par l’augmentation des prix de gros et des frais de transport.
Les prix sont en constante augmentation et le marché des fruits et légumes n’échappe malheureusement pas à ce qui est visiblement devenu une règle, et ce, au grand désarroi des petites bourses.
Depuis quelques jours, les prix des fruits et légumes connaissent une hausse alarmante. Elle vient laminer le pouvoir d’achat du citoyen qui fait face aux dépenses salées de la rentrée scolaire.
En effet, à l’approche de l’Aïd El Adha, les prix des légumes ont pris des ailes, l’occasion poussant les commerçants à les gonfler.Le prix de la laitue au marché communal de Belouizdad, à titre d’exemple, a atteint les 230 DA.
Celui de la courgette et des navets, très consommés pendant la fête du sacrifice, ne descendent pas du seuil des 150 DA, la courgette était affichée à 160 DA il y a quelque temps et à pas moins de 190 DA le kg depuis la semaine dernière. Le prix des navets varie entre 120 et 180 DA le kg au niveau de ce marché.
La tomate est affichée à 70 DA jusqu’à 100 DA, elle a été cédée lundi à 50 DA le kg.
La pomme de terre a connu cette hausse, atteignant 60 DA alors qu’il y a un mois elle était cédée à 50 DA et même 35 DA. Les fruits sont également touchés par cette hausse. La pomme vaut 170 DA le kilo, alors que son prix était de 140 DA il y a deux semaines. La nectarine est cédée entre 150 DA et 250 DA. Les citrons verts sont à 700 DA ! A l’approche de chaque fête, notamment religieuse, les citoyens sont confrontés dans plusieurs wilayas du pays au phénomène de la hausse des prix.
« À chaque veille de l’Aïd, les commerçants essayent de s’enrichir sur le dos des consommateurs. Cette situation est devenue insupportable », a martelé un père de famille. Une dame assure : « Ces derniers jours, je n’arrive pas à remplir même pas la moitié de mon couffin à cause de la cherté des légumes. » En effet, l’absence de contrôle et le manque d’organisation sur ces marchés de gros et de détail ont fait que ce phénomène prend de l’ampleur.
Selon les chiffres de l’Office national des statistiques du mois dernier, le taux d’inflation en Algérie a atteint en juillet dernier le seuil des 5% contre 4,8% au cours des mois de mai et d’avril derniers. Les prix à la consommation ont enregistré une hausse de 3,7% et ceux des fruits et légumes ont atteint un taux de 1,7%, précise la même source.