Harraga : Huit jeunes arrêtés au large de Tlemcen
« El Harga », ou bien le voyage vers le « Paradis », continue toujours de séduire les jeunes Algériens. Rejoindre l’autre rive de la Méditerranée est le rêve pour lequel les jeunes sont prêts à payer le prix fort, même celui de leur vie.
Depuis août dernier, plus de 250 harraga ont été interceptés par les gardes-côtes des forces navales. En l’espace d’une semaine, pas moins de quatre tentatives d’émigration clandestine ont été déjouées par les gardes-côtes de la marine nationale. La dernière tentative a été signalée, jeudi passé à Tlemcen.
Huit jeunes ont tenté de passer à travers les mailles des gardes-côtes et rejoindre le continent européen. Toutefois, la vigilance des gardes-côtes de la wilaya d’Oran a permis leur interpellation. Les jeunes aventuriers ont été arrêtés dans une opération des forces navales du groupement territorial des gardes-côtes de la wilaya d’Oran à 20 miles marins au nord de Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
Les émigrés clandestins ont été secourus et remis à la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’Oran, poursuit le communiqué du MDN. La même source indique que neuf autres candidats à l’émigration clandestine ont été arrêtés cette fois à l’est du pays, au large d’Annaba. Le MDN indique que « les jeunes harraga, âgés de 20 à 25 ans, ont été surpris à 5h45 par les gardes-côtes qui effectuaient une patrouille de routine ».
Depuis le début du mois, les wilayas côtières ont enregistré des dizaines de tentatives. Ainsi, il ne se passe pas une journée sans que la marine nationale intercepte des embarcations de fortune qui tentent la grande traversée. Par ailleurs la semaine derniére, les forces navales ont pu
sauver 54 harraga tandis que trois d’entre eux sont toujours portés disparus au large d’Annaba, après une opération de sauvetage d’envergure. L’émigration clandestine ne concerne pas seulement les jeunes algériens puisqu’on assiste, ces derniers temps, à une nouvelle forme de harga où sont impliqués des réfugiés syriens.
Ces derniers, des dizaines d’hommes, de femmes et parfois même d’enfants, tentent la traversée vers l’Europe à partir des côtes algériennes après que l’étau s’est resserré autour d’eux du côté des frontières algéro-libyennes. Annaba, deux réfugiés syriens ont été interceptés avec huit autres émigrants clandestins algériens alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, et ce à bord d’une embarcation de fortune. Devant la recrudescence des tentatives d’émigration clandestine, les gardes-côtes ont redoublé de vigilance tout en mobilisant davantage de patrouilles marines dans l’objectif de faire échouer éventuel les tantatives.