Hanoun plaide pour une constituante

« La situation du pays est chaotique, c’est pourquoi il est aujourd’hui vital demobiliser les citoyens et engager une vaste compagne de collecte de signatures afin d’asseoir une nouvelle constituante » a lancé samedi , de Constantine, Louiza Hanoun devant les cadres de son parti issus d’une dizaine de wilaya de l’Est dont Sétif, Constantine, Mila, Oum El Bouaghi, Jijel et Biskra.
La Secrétaire général du parti trotskiste a plaidé pour une « véritable révolution seul moyen à même de déloger un système en agonie ». Hanoun espère collecter le maximum de signatures de citoyens pour « inviter » le président de la République à convoquer le corps électorale autour d’un référendum pour la pose des assises d’une assemblée constituante, « une sorte de concentré de la souveraineté du peuple, rempart contre un système impopulaire à la solde d’une oligarchie féroce », a-t-elle dit.
L’oratrice a tenu toutefois à préciser que cette initiative ne constitue nullement une tentative de créer une nouvelle assemblée nationale.

La constituante aura pour mission d’établir une feuille de route et un échéancier pour la tenue d’élections libres et véritablement indépendantes. Elle aura aussi la charge de définir la nature des institutions et celle du système auquel aspire le peuple -présidentiel, parlementaire ou autre. Loin du système actuel qui a confisqué le pays dira Hanoun, un « système présidentialiste » qui concentre les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, ce qui conduit inévitablement à un totalitarisme.

Elle en appelle à toutes les couches sociales, étudiants, travailleurs, retraités…

L’hote de Constantine a plaidé pour un déploiement massif des militants de son parti dans le but d’unifier un argumentaire politique autour de cette initiative pour la collecte des signatures afin de rassembler le peuple autour d’un processus politique, seul selon elle en mesure de sauver le pays.
« Notre pays est otage d’une minorité de riches qui s’est accaparé des biens du peuple avec la complicité de certains membres du gouvernement, lesquels dit-elle ne respectent même pas la constitution.
Transition toute faite pour la hôte de la ville des ponts pour encenser la chef du département de Education qui selon elle est en train de remettre sur rails l’école algérienne.
Hanoun a estimé les besoins du secteur en main d’oeuvre à près de 50 000 nouvelles recrues afin accompagner la ministre dans sa démarche.

Cependant la trotskiste n’a pas été du tout tendre avec le Mohamed Aïssa qui selon ses propos s’est positionné en défenseur du wahabisme. Aissa avait en effet récemment déclaré que « l’Algérie n’avait aucun problème avec le wahabisme ». Hanoun qualifie pour sa part ce mouvement créé à la fin du siècle dernier de « matrice du terrorisme international à la solde de l’impérialisme américain ». Les différentes cirses auxquelles sont confrontées nombres de pays arabo-musulmans en sont la preuve. Elle donnera pour exemple le cas du Yemen dont la population est victime d’un véritable génocide avec la complicité de l’Arabie Saoudite.

Sur le plan économique, Hanoun a remis en cause certains traités « économique à limage de l’accord avec l’union européenne conclus durant la décennie 1990, alors que le pays atait confronté à un terrorisme aveugle ou encore l’accord de libre échange établi dans le cadre de l’espace arabo maghrébin qui au final a fini par laissé passer des produits bas de gamme en l’absence d’un véritable contrôle des services concernés.

Hanoun a en outre qualifié la loi de fiance 2018 de bombe à retardement capable d’exploser à tout moment.

La première responsable de la formation trotskiste a dressé un tableau noir sur la situation du pays. 2015 constitue pour elle un tournant dans le développement du pays, période durant laquelle le pouvoir avait fini après tant d’années de « cachette » de reconnaitre que la crise mondiale pétrolière avait fini par toucher notre pays.