Handball : Autriche 41 Algérie 26 

Le sept national algérien, qui pouvait espérer un dernier miracle dans la course à un billet pour la capitale française et le must du must des compétions internationales, les olympiades, a de nouveau raté la marche en concédant un lourd revers. Comme contre l’Allemagne et sa redoutable machine, les Verts ont cédé et ratent ainsi un objectif qu’on savait au départ relevant presque de l’impossible

C’est presque sur le même score que devant la Mannschaft mais avec trois buts de moins en attaque, que les Verts ont conclu leur sortie dans ce tournoi de très haut niveau devant une Autriche, elle, toujours en vie après sa défaite (29-35) contre la Croatie lors de la 1ère journée. Une sélection autrichienne des plus solides, à la force athlétique impressionnante et qui, tout comme l’Allemagne, a fait preuve à son tour d’une grande efficacité en attaque devant des Algériens qui savaient pourtant à quoi ils s’attendaient pour l’avoir déjà, au contraire du match inaugural, vu jouer et pris le temps de la connaître.

Mais dès le coup d’envoi et les premiers échanges, la bande à Dehili se retrouve devant un véritable mur, l’adversaire, pour l’avoir supervisée, se gardant de lui laisser la moindre issue avec la fermeture de tous les espaces, non sans donner la nette impression d’avoir bien disséqué le jeu algérien qui évoluera avec le même schéma que lors de la confrontation face à l’Allemagne.

Le reste de la partie sera des plus durs, notamment lors des incessants contres meurtriers adverses sur la majorité desquels le gardien Khelifa Ghedhbane n’y pourra rien avec une défense trop souvent prise en défaut comme le soulignera le score final avec 41 buts, autant que contre l’Allemagne, encaissés. Une différence que confirmeront les stats d’après-match au niveau de l’efficacité offensive, alors qu’à l’arrière, l’ultime rempart, Hadj Sadok, d’habitude décisif, verra sa note loin du rendement qu’on lui connaît. Avec sept buts de retard à la –mi-temps (20-13).

En guise de sursaut d’orgueil, on espérait mieux même si on ne pouvait demander plus pour des raisons extra-sportives (préparation inadéquate, moyens dérisoires et effets du ramadhan), les camarades du nouveau capé Meddahi, une bonne pioche et une promesse à confirmer et évoluant depuis peu en France et qui a sorti une belle prestation pour une entrée venue sur le tard où il se signalera des meilleures manières, ont plié avant de rompre.

Les jeux étant faits dès le retour de la pause-citrons, avec des Autrichiens dominateurs à tous les niveaux, le sept national rendra logiquement les armes. Au moment où nous mettions sous presse, Dehili et ses troupes se préparaient à lutter contre un autre monstre de la petite balle mondiale, la Croatie, le leader du groupe, en comptant encore une fois sur la bonne étoile de son capitaine Messaoud Berkous, qui s’est à nouveau illustré en se faisant élire homme du match.

Maigre consolation peut-être, mais ça aide à surmonter ces nouveaux échecs où la logique a été respectée. Surtout dans une discipline et à un stade où les surprises sont rares. Un autre tournoi à méditer. A grosses leçons. Rien à voir, par exemple, avec le niveau africain . . .