Hamarnia et ses partisans radiés des rangs de l’UGTA

L’inamovible Sidi Said le tout puissant SG de l’UGTA a eu la main lourde. Sans faire de gants, il décida la mise à mort de ses principaux adversaires au sein de l’organisation syndicale.
Lors de la 3eme session de la Commission exécutive nationale, instance suprême de l’Union générale des travailleurs Algériens, qui s’est déroulé récemment à Oran, la question de la fameuse pétition qui a circulé dans les rangs des syndicalistes, les appelants à « destituer » Sidi Said, aura constitué l’un des points les plus importants. Un dossier qui a suscité un large débat et permis au SG de solliciter les membres de cette instance, la CEN, à prendre des décisions fermes et tranchées. Un rapport de la commission de discipline a été examiné à cet effet. Il fut adopté à l’unanimité de la composante de la CEN, au nombre de 171 membres.
C’est ainsi, que tous les meneurs de ce mouvement de redressement ont été radiés de l’UGTA et ne font plus partie des rangs de la Centrale syndicale. Parmi ces noms, figure le chef de file des protestataires, Mohamed Tayeb Hamarnia, ancien coordinateur UGTA de la wilaya de Annaba et ancien membre du Conseil de la nation.
Pour rappel, ce mouvement avait été initié par Hamarnia, au mois de février dernier, faisant circuler une pétition au sein de la base syndicale et ses appareils, exigeant le départ du SG actuel. A l’époque, Sidi Said était à l’étranger pour des soins, alors que ses alliés préparaient intensément les célébrations de la double commémoration de la journée du 24 février, création de l’UGTA et la nationalisation des hydrocarbures. Cette pétition avait crée un vent de panique au sein des milieux politiques et fait réagir certains partis qui ne s’attendaient guère à cette colère interne, notamment au sein de la mouvance présidentielle.
Selon certains syndicalistes, l’initiative de Hamarnia ne peut être un acte isolé ou juste une rébellion organique, mais bel et bien une action concertée avec des forces politiques qui cherchaient une déstabilisation de la puissante organisation à la veille d’évènements nationaux d’envergure et dans une conjoncture assez complexe.
Désormais, avec cette mesure radicale, Sidi Said a les mains libres et peut facilement arracher de nouvelles légitimités au sein de l’UGTA, alors que la recherche des alliances est de plus en plus exigée en perspective des présidentielles de 2019.
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