Hadhayane naouaqis al-qyama de Mohamed Djaâfar
L’écrivain et poète algérien Mohamed Djaâfar publie Hadhayane naouaqis al-qyama, un nouveau roman en langue arabe qui mêle polar et littérature expérimentale.
Dans ce livre de 176 pages, paru chez El-Ikhtilef, le lecteur est plongé dans un univers où se côtoient histoires amour, drames humains et sexe, à travers des récits ayant pour point commun le personnage de Meriem Al Arabi, une jeune femme assassinée.
Le roman Hadhayane naouaqis al-qyama (Délire des trompettes du jugement dernier, ndlr) est présenté sous la forme d’un texte envoyé au narrateur par un journaliste qui a enquêté sur le meurtre de Meriem, sans avoir rien pu publier à cause de la censure dont il a été victime au sein de sa rédaction. Le récit de ce journaliste – contraint à la démission avant de sombrer dans la folie – fait également découvrir au lecteur l’histoire personnelle de Rachid, un policier chargé d’élucider les circonstances qui ont entouré la mort de Meriem.
Mohamed Djaâfar a également choisi plusieurs formes d’écriture pour son roman, allant de l’article de presse aux formes propres au roman policier, témoignant d’un travail de recherche mené en amont par l’auteur. Cette richesse des formes et des lexiques (médical, juridique, etc) s’accompagne de nombreuses scènes érotiques et d’une attention particulière accordée aux noms des lieux. Hadhayane naouaqis al-qyama – paru également au Liban – est, en outre, une occasion pour l’auteur de livrer ses propres opinions sur la création littéraire et sur la condition du romancier, sujet auquel il consacre tout un chapitre dans son livre.