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Op-Ed

Guerre ou paix ?

La date vient d’être rendue publique par le président malien, Ibrahim Boubakar Keita : Le 15 mai prochain les groupes politico militaires du nord du Mali, ainsi que le gouvernement, doivent signer à Bamako l’accord paraphé à Alger le 1er mars dernier.

Cette signature permettra de lancer la mise en œuvre des engagements de toutes les parties, contenues dans le texte laborieusement rédigé au cours de longs mois de médiation dans la capitale algérienne.

Bien entendu, tout le monde se pose aujourd’hui la question de savoir si, oui ou non, la CMA va profiter de l’événement pour rejoindre le front de la paix durable.

Parce qu’il ne suffit pas de déclarer que l’accord sera signé « malgré tout » pour en finir avec la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Quand bien même le MNLA pourrait se retrouver seul, par le ralliement du HCUA et du MAA au paraphe.

En effet, contrairement à des voix qui prétendent bien connaître le dossier, la structure de Bilal Ag Chérif n’est pas une coquille vide et sans base citoyenne et qui ferait seulement dans la surenchère. Le MNLA a été à l’origine de la reprise de la rébellion le 17 janvier 2012 lors de l’attaque de Ménaka qui a conduit à la tragédie qu’on connaît. 

Il y a eu certes le truchement du terrorisme et d’autres groupes rebelles pour minorer la revendication politique du Mouvement de libération de l’Azawad mais la substantifique moelle de la crise du nord du Mali garde l’empreinte génétique du combat, vieux de plusieurs décennies, porté par le discours politique du MNLA notamment.

C’est pourquoi, s’il faut évidemment avancer dans la réconciliation par des actes urgents au bénéfice des populations du vaste Mali, on ne peut cependant fermer les portes du dialogue aux retardataires. Au contraire, l’avancée des uns doit prouver aux plus sceptiques qu’un accord imparfait vaut mieux que le statu quo qui génère la désolation.

Aussi, plutôt que dureté et menaces dans le ton du côté gouvernemental à Bamako, il serait bien plus approprié de continuer de considérer les interlocuteurs qui n’ont pas encore paraphé le document d’Alger comme des frères maliens, capables de rejoindre un consensus national. Leur déclarer la guerre n’aurait d’ailleurs pas de sens dans un processus pour la…paix !



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