Grogne des transporteurs privés à Béjaïa
Les transporteurs privés à Béjaia sont montés au créneau pour dénoncer les mesures restrictives imposées par les autorités pour endiguer la propagation du coronavirus.
Jeudi, la RN26 reliant Béjaïa à Bouira a été fermée à la circulation routière au lieu-dit Tighnathine près du village d’Allaghan, soit à mi-chemin entre Tazmalt et Akbou. Cette action de protestation a été menée par les transporteurs privés de voyageurs exploitant les lignes Ighil-Ali- Akbou et Aït-Rezine- Akbou.
Le but de ce geste était de dénoncer les mesures imposées aux transporteurs concernant la limitation de la capacité de remplissage des bus en nombre de voyageurs. Les transporteurs sont tenus selon cette mesure de remplier 50% de la capacité des bus sous peine d’être verbalisés par les autorités concernées et payer, en conséquences, une lourde amende. Les mécontents ont mis en avant les pertes subies durant la première vague de la pandémie et leur incapacité à faire à nouveau face aux nombreuses charges faisant observer que les aides financières de l’Etat octroyées dans le cadre de la crise sanitaire ne sont pas de nature à permettre à aider au maintient de l’activité.
Certains, pourraient mettre, nous dit-on, la clef sous le paillasson si la situation venait à perdurer encore. Les usagers de cet axe routier étaient contraints d’emprunter la pénétrante autoroutière, à partir de Taharacht ou Takarietz pour se rendre à Bouira ou Alger afin d’éluder cet obstacle. Un jour avant c’était la RN75 reliant Béjaïa à Sétif par Barbacha et Kendira qui a été coupée par des marchands de fruits et légumes exposant leurs marchandises sur les accotements de la voie.
La RN 75 a été barricadée dans la matinée avant d’être rouverte deux ou trois heures après. Le trafic automobile était, totalement, paralysé et de nombreux automobilistes et camionneurs étaient bloqués sur les lieux pendant plus de deux heures. La voie a été coupée au lieu-dit «Chouyou», à hauteur du Campus universitaire d’Amizour de façon à paralyser la circulation.
Les marchands ont exigé le retour sur les lieux afin de poursuivre leur activité et pouvoir nourrir leurs familles. Ils ont exigé la levée de l’interdiction de vendre sur les accotements de la route. Avant la vente des fruits et légumes étaient tolérés sur les bas-côté de la route tant qu’elle n’entrave pas la circulation routière.
L’interdiction de vendre les fruits et légumes aux bords des routes dans la région intervient, faut-il le souligner, en application des mesures préventives prises par les pouvoirs publics afin de poursuivre la lutte contre la propagation du Covid-19 et freiner cette deuxième vague qui a, déjà, fait beaucoup de malades. Les usagers de la route étaient contraints de faire le détour via RN 26 et la RN 12 par El-Kseur pour rejoindre la ville de Béjaïa et l’est de la wilaya.