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Nationale

Grogne chez les contrôleurs commerciaux

Grogne chez les contrôleurs commerciaux

C’est la grogne chez les travailleurs du secteur du commerce. Le Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC) avait décidé de lancer une série d’actions de protestations dénonçant les mauvaises conditions de travail, à travers les wilayas du pays. Des sit-in de protestation qui précédent une grève cyclique (8 et 9 mai et du 13 au 15 mai).

Ce sont surtout les contrôleurs commerciaux qui sont derrière ces actions. La tutelle n’a pas manqué de réagir rapidement en mettant en garde contre les effets de ces grèves en pleine période du mois de ramadhan.

Dans un communiqué, le ministère a indiqué que « le SNTC n’a pas respecté la déontologie syndicale et la plate-forme de dialogue signée lors des réunions de concertation ». Selon la tutelle, ces revendications, relatives notamment à l’amélioration des conditions de travail, « n’ont pas été évoquées lors des réunions-marathon ». Des réunions auxquelles a pris part également la filière du commerce relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP).

De son côté, le secrétaire général du SNTC, Ahmed Allali, a précisé que « ces sit-in observés depuis deux jours ont pour objectif de renouveler les revendications des agents de contrôle qui remontent à plus de dix ans et qui n’ont toujours pas abouti ». « Ces fonctionnaires ne jouissent d’aucune protection pendant l’accomplissement de leur travail, utilisent leurs propres véhicules ou encore le transport public pour se rendre aux locaux et aux marchés où ils se font parfois agresser ou insulter par certains commerçants. » C’est pour ces raisons que ces journées de protestation sont organisées avant qu’une grève soit entamée par des travailleurs de ce syndicat, affilié à l’UGTA, les 8 et 9 mai en cours et une autre du 13 au 15 mai. Le débrayage sera maintenu si le ministère ne répond pas aux revendications, selon le préavis de grève du 30 avril dernier.

Le ministère dénonce le recours à cette action. A travers cette décision de grève, précise-t-on au ministère du Commerce, les représentants des organisations syndicales tentent de troubler les missions du secteur du commerce, d’autant que certains veulent éloigner les agents de contrôle de l’accomplissement de leurs missions. « Cette grève servira les spéculateurs », précise-t-on, rappelant les risques auxquels est exposé le consommateur en l’absence de spécialistes. Par ailleurs, le ministère a indiqué qu’il introduirait un recours concernant la légitimité de cette grève auprès des instances compétentes. Cependant, la légitimité de ces revendications a été soulignée par la tutelle, d’autant que des séances de travail et de dialogue avec toutes les parties ont été entamées depuis décembre 2018, en vue d’examiner les revendications selon la priorité.

L’Association pour la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), qui devrait jouer un grand rôle en ce mois de ramadhan, notamment en étant un trait d’union entre le citoyen et la direction du commerce territorialement compétente pour donner l’alerte sur le non-respect des prix de référence, renonce à cette mission. L’Apoce a annoncé sur sa page Facebook le gel du système d’alerte destiné à signaler le non-respect des prix de référence. Elle explique que les requêtes envoyées aux instances compétentes ne sont pas traitées, rappelant à cet effet les missions de l’association qui se résument à l’accompagnement, la dénonciation et la sensibilisation.

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