Grève de trois jours dans les impôts

Le front social est en ébullition. Aucun secteur ne semble être épargné par le mouvement de protestation. Après le secteur de la santé, de l’éducation et de la poste, dont les fonctionnaires ont observé des grèves ces derniers jours, c’est au tour de ceux des impôts de renouer avec la protestation. Le Syndicat autonomes des fonctionnaires des impôts (SAFI) a annoncé une grève de trois jours, à partir du 20 avril.
C’est la deuxième fois en moins d’un mois que les fonctionnaires des impôts observent une grève nationale. Les 29, 30 et 31 mars passé, à l’appel du SAFI, les fonctionnaires des impôts avaient observé une grève nationale, à laquelle la majorité à adhérer.
Ahmed Bouallègue, secrétaire général du Syndicat a fait part d’un taux de suivi important qui avait atteint 100% dans certaines wilayas du pays. C’est dire que cette grève avait paralysé les services des impôts, surtout qu’elle avat coïncidé avec le dernier délai d’acquittement de la vignette automobile, lequel a été prolongé à titre exceptionnel au 29 avril.
Le SAFI qui avait prévu le retour à la protestation en cas de non satisfaction de leurs revendications, passe donc à l’action en annonçant une grève de trois jours. L’amélioration des conditions socioprofessionnelles constitue la principale revendication du Syndicat.
Ils réclament, entre autres, l’application immédiate de la loi organique et le système compensatoire en souffrance, la protection des employés des impôts des abus et pressions des organes externes de contrôle et des lobbies, la numérisation totale du secteur des impôts et sa sortie du giron de la Fonction publique.
Le SAFI ne compte pas s’arrêter là et entend durcir les actions de revendication. Dans le préavis de grève publié, ce mercredi, par le Syndicat sur sa page Facebbok, l’on menace de durcir le ton et de recourir à d’autres actions de protestation légales. « Dans le cas où la tutelle et la direction générale des impôts ne répondent pas favorablement à nos revendications légitimes, d’autres mesures vont être prises dans le cadre de ce que permet la loi », note-t-on dans ce préavis de grève dont des copies ont été remises au président de la République, au Premier ministre, au ministre des Finances et celui du Travail ainsi qu’à la directrice générale des impôts.
D’autres secteurs sont aussi concernés par ce mouvement de grève. Le névralgique secteur de la Santé a renoué avec la protestation. Le 7 avril passé, à l’appel de trois syndicats, à savoir, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, le Syndicat national des praticiens de la santé publique et le Syndicat algérien des paramédicaux, une grève nationale a été observé.
Une autre grève se profile à l’horizon dans le secteur. Il s’agit des sages-femmes qui annoncent une grève nationale de deux jours, les 2 et 27 du mois en cours. Les fonctionnaires du secteur de l’éducation tiennent aussi à leur plateforme de revendications.
Après les enseignants du cycle primaire qui a l’appel de Coordination nationale des enseignants du cycle primaire ont observé une journée de grève, fin mars, les enseignants des trois paliers, à l’appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest), ont observé deux jours de grève, ce mercredi et mardi, signant ainsi un retour à la protestation après une longue trêve. Le secteur de la Poste est lui aussi touché par ce débrayage.
Les bureaux de poste ont été, en effet, paralysés durant trois jours par une grève surprise des travailleurs, au grand dam des clients d’Algérie poste qui ont exprimé leur colère, surtout que la grève a coïncidé avec les premiers jours du ramadan. La non-perception des primes depuis plusieurs années serait le motif de cette grève.
En somme, la protestation gagne du terrain dans plusieurs secteurs d’activités et les revendications socio-professionnels remises au goût du jour après une pause qui a duré plus d’une année.
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