Gisement Zinc et de Plomb d’Amizour : Feu vert pour la mise en service du projet   

Le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Karbouche, a annoncé au cours d’une visite sur site et une rencontre avec les acteurs impliqués dans le projet d’exploitation du gisement de Zinc et de Plomb des communes de Thala Hamza et d’Amizour dont les représentants des riverains que «les études liées à l’impact de la Mine sur l’environnement et les risques qui pourraient attenter à la santé des riverains ont été approuvées par les ministères de l’Environnement et de l’Intérieur. 

«Une décision liée à l’exploitation de la mine a été signée par le ministère de l’environnement et le ministère de l’intérieur et des collectivités locales». Pour rappel, un permis d’exploitation avait été délivré l’an dernier par le ministère de l’Industrie et des Mines et la mise en œuvre du projet devait être entamée. 

Cependant, les oppositions manifestées par les riverains notamment, sur les éventuels effets néfastes des produits de et la méthode d’extraction sur leur santé avaient retardé l’entrée en service du gisement. 

A ce propos, une convention avait été signée entre la société australienne WMZ (Western Mediterranean Zinc Spa et l’université de Béjaïa. Une équipe de travail avait été mise en place afin de mettre le projet en conformité avec les normes internationales de protection de l’environnement. 

Avec l’aval des instances centrales concernées, la maturation du projet arrive désormais à sa phase d’exploitation qui interviendra avec le bouclage des opérations de régularisation juridiques des terrains des riverains situés dans le périmètre de la Mine. «Des ingénieurs géomètres devraient se déployer, très prochainement, sur le site afin de délimiter les parcelles de terrain situées dans le périmètre du gisement et permettre aux propriétaires de déposer les dossiers de dédommagement des parcelles expropriées», a annoncé le premier responsable de la wilaya sur la Radio locale. 

La rencontre de concertation, d’information et de sensibilisation a eu lieu la fin de la semaine dernière entre les différentes parties prenantes du projet d’exploitation du gisement situé sur le territoire des communes d’Amizour et Thala Hamza. 

Il s’agissait surtout de rassurer les villageois quant aux résultats attendus notamment, le développement local et les opportunités d’emploi pour les populations de la région. L’occasion a été donnée à toutes les parties concernées de s’exprimer sur ce projet notamment, les citoyens et les chercheurs de l’université Abderrahmane Mira. 

Ce rendez-vous a, aussi, eu lieu en présence de la représentante de la société mixte algéro-australienne (WMZ) ainsi que les directeurs de l’exécutif (directeur de l’industrie et des mines, directeur de l’environnement, directeur de l’hydraulique). 

Le rendez-vous a vu aussi la présence du président de l’APW, les chefs de daïra d’Amizour et de Tichy, les maires d’Amizour, de Tichy et les membres du comité multidisciplinaire de wilaya au sein duquel siègent des professeurs et chercheurs de diverses disciplines de l’université Abderrahmane Mira (physique, anthropologie et psychologie). 

La rencontre a permis d’ouvrir les voies du dialogue avec les riverains et a permise à toutes les parties concernées de s’exprimer sur les études faites pour ne pas attenter à la santé des habitants et à l‘environnement, sur le dédommagement des expropriés et les recrutements des diplômés de la région. 

«Il s‘agit, à travers cette rencontre, de se rapprocher des riverains, de les informer des mesures prises pour la protection de l’environnement et la santé des habitants, de les rassurer et les sensibiliser sur l’impact qu’aura ce projet sur le développement socio-économique de la région conformément aux études d’impact et de faisabilité réalisées pour la mise en service du projet selon les normes requises à l’échelle internationale», a souligné la cellule de communication de la wilaya. S’agissant de l’impact socio-économique qu’aura ce projet sur la région dont les opportunités d’emploi, il a, une nouvelle fois, indiqué que «700 emplois directs et 4000 autres postes d’emplois indirects seront générés», ajoute la même source. L’exploitation de ce gisement revêt un caractère «stratégique» pour le pays, de par son potentiel minier exploitable, estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc. 

Son coût est estimé à quelque 68 millions de tonnes. Il permettra de réduire la facture d’importation, par la satisfaction des besoins nationaux et l’augmentation des recettes en devises, par l’exportation de l’excédent de la production.