Ghoul met en garde contre la marche anti-schiste
« La sécurité de l’Algérie est une ligne rouge à ne pas franchir ». C’est en ces termes que le président du parti Taj, Amar Ghoul, a répliqué aux initiateurs de la marche contre l’exploitation du gaz de schiste.
Prévue dans les 48 wilayas le 24 février, date de l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en Algérie, cette marche de protestation à la laquelle ont appelé certains partis politiques et des personnalités de la société civile, n’est pas du goût du président de Taj qui a accusé ses initiateurs de faire de la surenchère en se servant du peuple contre le pouvoir pour « exaspérer » la situation. « Les partisans de la marche veulent investir la rue en utilisant le peuple quitte à porter atteinte à la stabilité du pays », a-t-il dénoncé hier lors d’une conférence de presse qui a précédé la réunion du bureau politique de son parti.
Le président de Taj a interpellé les partis politiques de mettre de côté leurs intérêts partisans et personnels restreints, et de placer l’Algérie au centre de leurs intérêts, surtout en ces temps de crises régionales et internationale qui risquent d’impacter la stabilité du pays. « On peut ne pas s’entendre sur tout sauf sur la stabilité et la sécurité de l’Algérie », a-t-il insisté, en soutenant que tous ambition politique ne devrait pas se faire au détriment de l’intérêt du pays.
Concernant la crise en Libye, il a souligné qu’il faut traiter le dossier avec sagesse car « il y va de la sécurité de l’Algérie »
« En réalité c’est notre pays qui est ciblé à travers cette crise et la Libye n’est que l’hameçon qui permettrait à l’Occident de réaliser ses objectifs en Algérie », a-t-il averti, ayant constaté que l’intervention militaire de l’Occident en Libye a conduit la situation de ce pays dans l’impasse car on voulait dés le départ « faire de la Libye un deuxième Irak ».
« Les grandes puissances sortent la carte de Daech, après celle d’El Qaïda afin de porter atteinte à l’image de l’islam et poursuivre ainsi sa politique de déstabilisation pour effriter le monde musulman », a-t-il averti. Le président de Taj considère que le dialogue est la solution « idoine » pour sortir ce pays voisin de la spirale de violence et mettre un terme à cette guerre fratricide. « Le traitement de la question devrait se faire selon l’approche de l’Algérie qui prône la solution politique à travers un dialogue inclusif en insistant sur la stabilité et l’unité du territoire Lybiens », a-t-il insisté.
A propos de l’amendement de la constitution, M. Ghoul a estimé que tout le monde est concerné pour élaborer une Constitution « consensuelle » qui renforce la sécurité et la stabilité de l’Algérie et contribue à la démocratisation de l’activité politique. « Le pays a besoin de toutes ses compétences pour enrichir la Constitution et c’est l’occasion pour la classe politique de présenter ses propositions et ses revendications qui devraient être prises en compte dans l’élaboration de la nouvelle constitution », a-t-il dit.