-- -- -- / -- -- --


Nationale

Ghardaïa : Valoriser le rendement de la terre

Ghardaïa : Valoriser le rendement de la terre

Actuellement, le secteur agricole à travers la wilaya de Ghardaïa constitue une source d’emploi importante qui a permis une autosuffisance en produits agricoles locaux. Néanmoins, la refonte globale de l’agriculture devra reposer sur une initiative-clé du gouvernement.

Celle-ci permettra surtout la rentabilité du secteur et favorisera le développement rural par le biais d’investissements de l’Etat dans les régions éloignées à fort potentiel agricole, grâce à des subventions pour la création de nouvelles infrastructures routières. Par ailleurs, elle permettant aussi l’amélioration des routes menant vers de nombreux périmètres agricoles et la modernisation des méthodes de culture dans les régions dites arides, durcissant ainsi les normes relatives à la protection de l’environnement et limitant l’avancée du désert.

Cependant, si la ville de Ghardaïa dispose d’un réseau routier et autoroutier aux périphériques nord et est qui facilitent l’accessibilité au chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, il n’en est pas de même au niveau des chemins conduisant vers divers périmètres agricoles rattachés à la wilaya. De très nombreux fellahs des sites agricoles de l’Intissa et de Oued Nimel en particulier sont confrontés à de sérieux problèmes d’accessibilité, compte tenu de l’absence de routes carrossables et de l’état déplorable des pistes conduisant à leurs parcelles agricoles. « Nous, agriculteurs, nous souffrons toujours du manque de liaisons entre la ville et nos périmètres agricoles limitrophes. Ce qui attise notre colère», souligne Si Youcef Kelli, un agriculteur du site agricole de Oued Nimel, rattaché à la daïra de Ghardaïa.

En effet, Les 40 fellahs des périmètres agricoles de l’Oued-Nimel, situé au nord du chef-lieu, n’ont point de route carrossable qui mène vers leurs périmètres agricoles. Il en est de même pour ceux du site de L’Intissa, au départ du quartier Belghanem, situé quant à lui au sud du chef-lieu et qui compte près d’une centaine d’agriculteurs. Tous les agriculteurs de ces deux sites agricoles n’en finissent pas de subir au quotidien une situation des plus pénalisantes, se plaignant ainsi du non-goudronnage des routes menant à leurs périmètres agricoles.

Cette déplorable situation dure depuis 1985, date à laquelle les premiers courageux fellahs, amoureux de la terre, ont ménagé des lotissements agricoles. L’état dans lequel se trouvent actuellement les pistes non carrossables est épouvantable. «Ces dernières sont tellement ponctuées d’excavations qu’il devient impossible d’y circuler même pour les piétons, particulièrement en saison hivernale, où la moindre chute de pluie transforme ces pistes en de véritables mares de boue,

alors qu’en été la poussière est très étouffante», regrettent les fellahs de ces parcelles agricoles.
Les pistes, pleines de nids-de-poule et de crevasses, deviennent un immense bourbier après les chutes de pluie, même si elles sont rares. Et ce sont toujours les pauvres paysans qui en font les frais. «Nous ne pouvons pas vous décrire l’état des lieux. Même sans évoquer les intempéries, nous arrivons difficilement à alimenter le marché par nos produits agricoles. C’est vraiment la catastrophe», dira Si Bakir, l’un des premiers fellahs du site de l’Intissa.

Très indigné, il poursuit : « Diverses demandes ont été en vain envoyées aux autorités locales mais demeurent à ce jour sans réponses. Ils nous ont toujours bercés avec de fausses promesses ». Selon Si Youcef Kelli, qui réintègre la discussion une seconde fois, sur le sujet il nous dévoilera : «En contrepartie de nos louables sacrifices en dépit des difficultés administratives, certains responsables concernés par ce secteur ne contribuent pas à leur tour pour nous aménager des routes bitumées conduisant à nos parcelles agricoles ! et ne se déjouent pas de cette perpétuation politique de la fuite en avant. Pourtant, le bitumage de telles routes, permettra de nous encourager davantage à l’amplification de nos superficies cultivables pouvant augmenter l’autosuffisance alimentaire de la région et, objectivement, nourrir une population sans cesse en augmentation ».

Au vue de ces ambivalences des fellahs, il est à croire qu’à Ghardaïa, la lucidité semble totalement fuir le camp de certains responsables du secteur agricole qui ne se soucient guère des directives qui relèvent des ordonnances et des décrets officiels en vigueur , à savoir l’application de la loi 83-18 relative à l’accession et à l’accroissement de la propriété foncière agricole.



Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.

Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email