Ghardaïa : Les habitants de Touzouz interpellent le wali

Des voix citoyennes concordantes s’attellent à critiquer la gestion de certains quartiers de la ville. Nombreuses sont les préoccupations et revendications citoyennes.
Le mécontentement prend de l’ampleur parmi les habitants de Touzouz (Haï El-Menkoubine) face à la dégradation continue de leur cadre de vie. Les concernés viennent d’adresser une lettre, accompagnée d’une pétition paraphée par plusieurs habitants du quartier, pour dénoncer l’absence du «strict minimum» dans ce quartier oublié, qui n’est presque jamais visité par les autorités locales.
Inexistence totale de routes goudronnées et d’éclairage public, chiens errants, détérioration avancée des réseaux d’AEP engendrant de très nombreuses fuites d’eau potable dans plusieurs rues, ordures ménagères ramassées qu’à l’occasion, bibliothèque et dispensaire fermés depuis très longtemps, manque de caméras de surveillance, équipement susceptible d’être d’un apport considérable pour renforcer la sécurité urbaine au niveau de ce quartier ignoré.
Voilà un lot de tracasseries qui enveniment la vie quotidienne des habitants de Touzouz. «Nous sommes privés du minimum. Il s’agit là d’une anarchie perceptible et d’une façade dégradée qui ne convient pas à un chef-lieu. «Et dire que Ghardaïa se dit une ville touristique par excellence», lâche avec irritation le président de ce quartier populaire, Hammou Bahaddi, avant de poursuivre : «Les artères, dépourvues de trottoirs, sont dans une situation déplorables. Elles n’ont jamais senti l’odeur du bitume. En hiver, avec la moindre goutte de pluie, elles se transforment en un vrai bourbier impraticable et pour les voitures et pour les piétons. «Durant le printemps, en période des vents de sable, la situation n’est guère meilleure. Il suffit d’un petit vent pour métamorphoser notre quartier en un endroit poussiéreux», affirme-t-il avec amertume.
Selon lui, «notre quartier n’a jamais bénéficié de programme de bitumage de ces artères contrairement aux autres quartiers, à travers la wilaya. Il ajoute : «Notre miséreux quartier, dit-il, semble ne pas exister dans la géographie de la wilaya de Ghardaïa, ce qui provoque parmi les habitants d’énormes interrogations et surtout de la déception.»
Quant au restant des citoyens de ce quartier, laissé à l’abandon, ils regrettent la passivité des autorités locales. «Nous avons lancé en direction du wali, du chef de daïra et du P/APC de véritables cris de détresse pour trouver une solution à nos revendications et à cette situation qui s’aggrave de jour en jour, mais à part les promesses non tenues, rien n’a été fait pour remédier à notre calvaire»,disent-ils. «Nos doléances et nos remarques à propos de la gestion de notre quartier portent sur un sérieux problème de sécurisation et d’hygiène des principales artères du quartier», protestent ces citoyens. Ils dénoncent également l’absence d’infrastructures de base comme un bureau de poste, un collège, une piscine et des trottoirs.
Cependant, les habitants de ce quartier ont averti que si les responsables locaux ne prenaient pas en considération leurs revendications et ne tenaient pas leurs engagements pour améliorer sérieusement leur cadre de vie, ils pourraient recourir à d’autres actions de contestation plus conséquentes en s’adressant directement aux autorités supérieures, et ce afin de faire prévaloir leurs revendications légitimes.
Ainsi, l’Association civile de Touzouz, très futée et remontée, clôt ces critiques avec une série de remarques sévères et des interrogations lourdes de sens en direction des autorités locales en général et des élus de l’APC en particulier.
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