Ghardaïa : Les dos-d'âne de l'anarchie !  – Le Jeune Indépendant
-- -- -- / -- -- --


Nationale

Ghardaïa : Les dos-d’âne de l’anarchie ! 

Ghardaïa : Les dos-d’âne de l’anarchie ! 

A Ghardaïa, les habitants ont été très surpris de voir jaillir une cinquantaine de nouveaux dos-d’âne à travers certaines routes de la ville. Cumulés aux anciens déjà existant, on dénombre désormais plus d’un millier de ralentisseurs à travers la wilaya.

Et, rares sont ceux qui répondent aux normes. Ces ralentisseurs, différents les uns des autres, sont, parfois, en béton, en goudron, ou encore, tout simplement, en terre battue. En plus, c’est cette nuée de dos-d’âne, souvent aucunement signalés, sont aménagés sur une distance très courte, qui soulève l’ire des conducteurs.

Ainsi, parmi les nouveaux dos-d’âne, placés par effarement, leurs auteurs se sont empressés de les ériger en forme plutôt de « dos-de chameaux »,  de plus de 20 cm de hauteur, ce qui deviennent une hantise de tous les automobilistes, surtout pour les propriétaires de véhicules dont la calandre est très basse et qui empruntent certains axes routiers. Si certains habitants craintifs pour leurs enfants exigent la pose de ralentisseurs, d’autres dénoncent ces poses anarchiques.

Cette mode prend de l’ampleur aux quatre coins de la wilaya de Ghardaïa où aucune commune n’en est épargnée. Parfois on est surpris, même dans les routes, les plus reculées, celles par exemple, menant vers Touzouz, passant par l’Ancienne palmeraie de Ghardaïa, qui en plus de son état déplorable par endroits, a bénéficié de quelques nouveaux « dos-d’âne » très mal exécutés, pour en vérité mieux pourrir la vie aux usagers. Le phénomène trouve, toute son ampleur, particulièrement sur le tronçon ‘’Cheikh-baba et Babaoumoussa’’, où l’on n’a pas trouvé mieux que d’aménager un « dos-d’âne de la mort » en plein virage et en plein descente.

Interroge par le Jeune Indépendant, ce Septuagénaire, Si Hadj Omar, ancien cadre des Travaux Publiques, nous relate tout mécontenté « Si les autorités locales voient, dans ces dos-d’âne, une perfection, une solution et un moyen de prévention contre les accidents de la route, les automobilistes, eux, déplorent l’anarchie qui règne dans l’installation de ces ralentisseurs mal confectionnés, lesquels défigurent la ville et démontrent un manque de civisme ».

Et d’ajouter : « Une pose bien réfléchie et étudiée devrait en principe être de mise, surtout que certains axes routiers sont utilisés à toutes heures et à longueur de l’année ». « Que les responsables locaux devraient réhabilitent d’abord les anciens dos-d’âne avant de mettre en place anarchiquement ces nouveaux ralentisseurs.

On ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs », doit-il se lamenter. Le pire, dit-il, « dans ces cas, est que des opérations soient réalisées en collaboration avec les élus communaux qui semblent ainsi, rendre service à leurs concitoyens. Pourtant, les textes de loi, réglementant l’implantation des ralentisseurs et les conditions de leur mise en place existent. Leur application sur le terrain reste, toutefois, soumise au bon-vouloir des responsables » doit-il finir tout essoufflé. 

Cependant, il ne va pas sans dire qu’à Ghardaïa, les automobilistes se plaignent et s’indignent des dégâts causés à leurs véhicules à cause du délabrement avancé de certains tronçons routiers et des dos-d’âne qui poussent comme des champignons. Les autorités concernées ont, de leur côté, tenu à expliquer que la pose de dos-d’âne intervient dans le cadre de la prévention contre les drames routiers.

Et pourtant l’arrêté interministériel du 10 juin 2007, signé entre le ministère de l’Intérieur et ceux des Travaux publics et des Transports, définit les modalités d’initiation, d’élaboration et d’adoption des études de localisation et d’implantation des ralentisseurs et stipule que toute demande doit être accompagnée d’un dossier constitué d’une demande, la désignation de la rue concernée, le nombre d’accidents enregistrés l’éventualité de l’existence d’un établissement public et le flux journalier.

A cet effet, une commission technique doit-être mise sur pied pour le traitement des dossiers. Elle doit être présidée par le wali ou son représentant, en présence des directeurs des Travaux publics, des Transports de l’Habitat et de l’Urbanisme, le P/APC, les représentants de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale.  

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Cet article vous-a-t-il été utile?

Cet article vous-a-t-il été utile?
Nous sommes désolés. Qu’est-ce qui vous a déplu dans cet article ?
Indiquez ici ce qui pourrait nous aider a à améliorer cet article.
Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email