Ghardaïa: Lenteurs des travaux, embouteillages et énervements

Ces jours-ci à Ghardaïa, prendre le volant à 7 Heures du matin ou à 19 Heures du soir, le long de n’importe quelle artère équivaut à plonger dans une circulation infernale.
Les embouteillages se sont aggravés depuis le début des travaux de raccommodage et réfection de la route passant par le grand quartier ‘’Belghanem’’ et qui mène vers la vieille palmeraies et Touzouz, et qui avaient rétrécie la route dans toute sa longueur.

Dans ces conditions très particulières, compte tenu de la lenteur des travaux, il est normal que des embouteillages intenables s’installent toutes les dix minutes. Le déplacement des citoyens véhiculés, de leurs domiciles vers le lieu de travail et vis-versa se transforme pour beaucoup en cauchemar, marqué par de longues attentes et un récital de klaxons.

Les rondes périodiques faites par les policiers, parfois postés au niveau des principaux quatre-chemins, pour organiser la circulation sont souvent débordés et paraissent incapables d’assurer la fluidité tant attendue en raison de la nature du chantier.

Le GPS censé proposer des chemins alternatifs n’a aucune utilité puisque les raccourcis sont eux aussi bloqués. La technologie est désarmée elle aussi face à ce chantier qui s’éternise.

Cependant, de longues files de voitures se forment quotidiennement dans les deux sens, créant ainsi des bouchons interminables. Les nerfs des conducteurs sont à fleur de peau, au point de négliger totalement le code de la route.

On est alerté de prendre son mal en patience car les hurlements des uns et des autres ne parviennent jamais à améliorer ou à faire changer les choses. De telles complications sont souvent causées par ces interminables travaux de cette chaussée, longue de six Kilomètres environs.

Certains mauvais conducteurs de motos ont la fâcheuse habitude de bafouer les règles élémentaires de circulation. Parcourir quelques dizaines de mètres sans freiner relève d’un véritable parcours du combattant. Chacun veut être le premier à passer quitte à refuser la priorité ou de monter sur le trottoir.

Le moindre embouteillage provoqué par ces automobilistes qui abandonnent leurs véhicules en deuxième position, pour faire leurs emplettes dans le magasin d’en face ou la boulangerie du coin ou des bus qui s’arrêtent n’importe comment pour prendre des passagers, c’est un véritable concert de klaxons qui retentissent.

Les automobilistes téméraires ou placides se retrouvent piégés au milieu de ce tintamarre à percer les tympans. Et pourtant, le code de la route est clair à ce sujet : il interdit de klaxonner en milieu urbain et l’on ne peut s’empêcher de donner raison à ceux qui disent aujourd’hui qu’il n’y a que les imbéciles qui klaxonnent.

La chaussée qui a réduit la route

Lors d’un croisement de voitures, souvent sont ces habitués du klaxon qui obligent les automobilistes à passer au plus vite sans faire trop attention à la tranchée creusée au bas-côté de la chaussée. Faute de quoi ils subissent les foudres de leurs décibels.

Et puis, que dire des commerçants qui côtoient la chaussée en chantier ? C’est les râlements au quotidien ? Et, pour cause, des tonnes de poussières envahissent leurs magasins.

M. Zouhir, commerçant en bordure de cette route, évoque avec beaucoup d’animosité et énervements sa situation « Nos marchandises sont journellement recouvertes de poussières au point où on arrive plus de procéder au moindre nettoyage », a-t-il dit, ajoutant que cette situation « dure depuis bientôt une année ».

Terrible constat d’une telle situation qui ne fait qu’empirer au fil du temps. Afin de mettre fin aux désagréments de toute une population, les appels des citoyens aux autorités locales se sont multipliés, afin d’inciter les responsables à l’accélération des travaux de cette chaussée et sa remise en état dans les plus meilleurs délais.