Ghardaïa : Le Ramadhan, source de revenus pour de nombreuses familles
Durant le mois de Ramadhan, des petits métiers fleurissent aux quatre coins de la ville de Ghardaïa. Certaines familles démunies s’adonnent à des métiers occasionnels pour arrondir leur fin du mois.
Ces dernières, mobilisent parfois plusieurs de leurs membres pour réussir leur petit commerce, à commencer par les femmes qui préparent les différentes galettes de « pain maison », en passant par les jeunes qui s’occupent de l’acheminement et la vente de la marchandise.
Ce sont généralement des familles pauvres qui mobilisent tous leurs membres pour bien réussir ce petit business», a déclaré au Jeune Indépendant Ahmed, commerçant de son état.
D’autres familles se tournent, quant à elles, vers la préparation et la commercialisation des gâteaux. Des jeunes filles s’improvisent cuisinières et saisissent ce mois sacré pour proposer différents gâteaux prisés durant le carême : Z’labia, Kalb-Elouz, Makroutes, Kénidlates et El-Méloui. La liste est longue et les vendeurs profitent de cette diversité pour augmenter leurs bénéfices.
Le jeune Lycéen Ali, vendeur de pâte feuilletée, trouve son compte dans ce métier occasionnel et se réjouit d’avoir gagné de quoi terminer son année scolaire.
Les mamies mozabites, fidèles aux traditions
Fidèles aux valeurs et traditions ancestrales, les mamies mozabites veillent à transmettre l’héritage ancestral de la région aux futures générations. Elles ne manquent pas de célébrer le premier jeune de leurs petits-enfants. Outre les 30 Takdourts, pour le nombre de jours de Ramadhan, une incontournable friandise du terroir, mémorisant l’évènement d’initiation au quatrième pilier de l’Islam, elles sont faites à bases des dattes, de semoule grillée, du lait caillé et du beurre pure, c’est aussi un cadeaux qui est offert à chaque enfants qui jeune pour la première fois.
Ainsi, le mois sacré de Ramadhan au sein de la communauté Mozabite est synonyme de coutumes et traditions qui se caractérisent par l’authenticité et l’esprit de solidarité, mettant en valeur la vraie Culture Mozabite.
Par ailleurs, et outre la grande piété et adoration envers Allah, (le tout puissant) et les traditions, le Ramadhan est un mois de grande consommation des denrées et produits alimentaires à Ghardaïa comme dans toutes les villes du pays.
A Ghardaïa, depuis l’approche du mois sacré, l’accent des pouvoirs publics a été mis sur la garantie de la disponibilité de tous les produits en quantité suffisante. Or, ces produits de large consommation sont à des prix peu raisonnables, ce qui martyrise amplement le pouvoir d’achat des familles nécessiteuses.
Selon un cadre des services de la direction du commerce de la wilaya de Ghardaïa, il n’y a pratiquement pas de problèmes de rupture des stocks des produits alimentaires et les stocks détenus par les unités de production et les grossistes de la ville peuvent répondre aux à la demande locale.
«Nous coordonnons avec tous les intervenants pour que le marché local soit approvisionné afin de répondre aux attentes des citoyens pendant le mois sacré », fait-il savoir, ajoutant que la disponibilité du lait de vache et du stock de sucre, à titre d’exemple, couvrirait largement les besoins des citoyens pour plusieurs mois. Il a néanmoins signalé un léger manque de « l’huile de table et la semoule » et de fait, il y a eu quelques tentatives de spéculation qui ont été maîtrisées grâce aux interventions des autorités compétentes.