Ghardaïa: La pomme de terre abordable
Après la frénésie, ces dernières semaines, des prix des fruits et légumes dans les marchés, la mercuriale commence à baisser à Ghardaïa, au grand bonheur des petites bourses.
Ainsi, le prix de la pomme de terre enregistre une baisse significative sur le marché des fruits et légumes, affichant un prix de gros de 25 dinars le kilo. Dans les marchés de détail, le kilo de la pomme de terre est cédé à 35 DA. Un prix à la portée des démunis, estiment les ménagères.
En échange, la flambée spectaculaire de certains produits agricoles continue de hanter les petits revenus à Ghardaïa. En particulier, la tomate qui frôle la barre fatidique des 100 dinars le kilo.
Pour de nombreux consommateurs, le prix de la pomme de terre pratiqué aujourd’hui, même s’il est abordable, contraste avec la récolte exceptionnelle de prime saison annoncée dans la région, en particulier à Chlef et à Oued Souf.
Pour Chlef, le ciel a été clément cette année. Des pics de production entre 400 et 500 quintaux à l’hectare sont, semble-t-il, attendus pour la récolte de saison. La récolte exceptionnelle de prime saison a déjà donné le ton.
Dans la wilaya de Ghardaïa, qui n’a pourtant pas une vocation agricole en matière de pomme de terre, on table sur une petite récolte de saison, à El-Menia, de l’ordre de 80 quintaux à l’hectare. Très peu importante par rapport aux besoins actuels de la wilaya. Reste que cette production est, semble-t-il, en progression constante. Dans la wilaya de Ghardaïa, l’extension de la superficie agricole utile (SAU) dédiée à l’agriculture (fruits, légumes et céréales) est passée de 32 754 hectares pour la saison agricole de 2017 à près de 40 000 hectares durant cette saison 2020.
S’agissant du prix de la pomme de terre affiché sur les étalages des souks de Ghardaïa, il semblerait, selon nombreux fellahs, que c’est grâce au système de régulation des produits alimentaires de large consommation qui a été mis en place par le ministère de l’Agriculture.
Ce dispositif consistait à stocker l’excédent de la récolte de saison dans des chambres froides à travers les villes productrices, et ce dans le but de rééquilibrer les prix de ce tubercule et assurer aux consommateurs l’accès à cet aliment de base.
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