Gestion des déchets en plastique : Un lourd fardeau pour le Trésor public

La gestion des déchets en plastique coûte cher à l’Etat algérien. 23 milliards de dinars sont dépensés annuellement en Algérie pour gérer la consommation des sacs en plastique, de plus en plus importante d’année en année. C’est ce qu’a déclaré Karim Ouamen, directeur général de l’Agence nationale des déchets.
Karim Ouamen a mis en avant les missions de l’AND, qui consiste à accompagner toutes les politiques et les stratégies nationales dans le domaine de la gestion des déchets, ainsi que la promotion de toutes les activités liées à toutes les étapes de la gestion des déchets, à savoir la collecte, le tri et le recyclage.
Le DG de l’AND a ajouté que 95 milliards de dinars est la valeur marchande du contenu des déchets par an. Il est nécessaire pour les institutions et les structures de réutiliser tous les déchets récupérés et de consacrer des fonds importants à diverses opérations liées à la gestion des déchets.
Dans le même contexte, il a souligné que les activités officielles de récupération et de recyclage s’élevaient à environ 9,83%. Selon lui, cela confirme l’existence d’une belle opportunité pour faire des déchets un domaine qui attire les investissements et crée de nombreux emplois, alors que la filiale de recyclage des déchets plastiques a connu, à elle seule, la création de 15 000 emplois. Cette filiale représente 3,6 % du total des déchets.
Ouamen a mis en relief les efforts de l’Etat pour lutter contre l’utilisation des sachets en plastique issus de sources inconnues.
Il a, par ailleurs, fait savoir que les 53 % des déchets ménagers produits annuellement sont une source d’énergie si elle est traitée ou valorisée.
En guise de conclusion, le premier responsable de l’Agence nationale des déchets a appelé les citoyens à jeter les déchets dans les décharges publiques et à éviter d’utiliser les décharges anarchiques qui peuvent être néfastes pour les citoyens et l’environnement.
Il convient de rappeler que l’Agence nationale des déchets (AND) avait annoncé la mise en application du système de tri sélectif des déchets dans les grands quartiers, et ce dans trois wilayas pilotes, avant sa généralisation progressive aux autres wilayas du pays.
Selon la directrice de la gestion intégrée des déchets à l’AND, Fatma-Zohra Barça, ce système sera prochainement mis en application dans les wilayas d’Alger, Boumerdès et Oran, dans le but de faciliter le recyclage des déchets.
La généralisation de cette opération aux autres wilayas se fera « progressivement » car sa réalisation nécessite des moyens matériels, financiers et logistiques « importants », a-t-elle précisé.
Mme Barça a mis en avant le rôle « important » de la société civile dans la concrétisation du système de tri sélectif, notamment à travers les opérations de sensibilisation menées de concert avec l’AND.
Le système de tri permet d’optimiser les opérations de valorisation des déchets, notamment celles menées par les entreprises spécialisées dans le recyclage, a souligné la même responsable, rappelant que l’Algérie produit plus de 13 millions de tonnes de déchets ménagers, dont 30% seulement sont recyclables.
Elle a indiqué que l’AND s’attelle actuellement à l’élaboration d’études sur le recyclage des déchets « dangereux » au profit des investisseurs, et ce afin de les encourager à se lancer dans cette expérience, d’autant que la majorité d’entre eux s’orientent vers la valorisation des déchets non dangereux. L’Algérie compte au total 14 000 sociétés activant dans le domaine du recyclage et de la valorisation des déchets, selon le même responsable.
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