Génocide à Gaza : Le drame des orphelins

La bande de Gaza est en proie à une crise humanitaire d’une ampleur dramatique, depuis le début de l’agression sioniste en octobre dernier. Le coordinateur spécial adjoint des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Mohannad Hadi, a fait ce vendredi état de la situation déplorable des enfants dans l’enclave palestinienne sous blocus total, en particulier à la suite des onze mois d’agression continue. Selon Hadi, jusqu’à 18.000 enfants sont orphelins et sans protection à Gaza, errant dans les rues sans aucun membre de leur famille.

Lors d’un point de presse à Bruxelles, Hadi a partagé des détails poignants sur la vie quotidienne des habitants de Gaza. « De l’eau propre, un simple café ou un petit-déjeuner : ces choses ordinaires sont devenues des rêves pour la population palestinienne de Gaza après 11 mois de guerre», a-t-il déclaré. Cette situation crée un climat de désespoir général, où les habitants ne savent pas s’ils vivront jusqu’à la fin de la journée, témoignant ainsi de l’urgence d’une aide internationale.

« Nous sommes l’espoir des habitants de Gaza », a insisté Hadi, plaidant pour la solidarité et l’assistance nécessaire pour parvenir à la protection et à la survie des civils.

l’entité sioniste mène des opération d’épuration ethnique à Gaza. La nature des armes utilisées et les méthodes employées démontrent la volonté israélienne à en finir avec le peuple palestinien. Les bombardements des « zones sûres »,créées par l’armée d’occupation elle-même, et des écoles de l’UNRWA transformées en centre d’accueil pour les déplacés forcés, ne sont d’une preuve supplémentaire démasquant les violations des droits de l’Homme et des conventions internationales.

Selon l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), les conséquences des attaques sionistes sont sans précédent, avec plus de 500 Palestiniens, y compris des enfants, qui ont perdu la vie dans des attaques ciblant des écoles et des centres appartenant à l’UNRWA. Inas Hamdan, directeur adjoint du bureau des médias à Gaza, a déclaré que 190 installations de l’UNRWA ont été en partie ou totalement détruites. C’est une annonce choquante qui souligne la vulnérabilité des infrastructures dédiées à l’éducation et à l’aide humanitaire.

L’impact sur l’éducation est catastrophique, dépassant les simples pertes humaines. Les écoles, souvent considérées comme des refuges, sont devenues des cibles et des lieux de souffrance. L’attaque d’une école à Nusseirat, qui a fait des dizaines de morts, dont des membres du personnel de l’UNRWA, démontre l’ampleur de la tragédie. La répétition de ces attaques souligne les dangers auxquels sont confrontés non seulement les enfants, mais aussi ceux qui travaillent pour fournir une aide humanitaire, sans que cela fasse réagir les pays occidentaux qui continuent à soutenir Israël militairement et politiquement.

Les enfants, qui représentent l’avenir de toute nation, sont les plus touchés par cette guerre. Les cicatrices psychologiques que la violence et la perte d’êtres chers laissent sur les jeunes esprits

peuvent durer toute une vie. Des études et experts en psychologie infantile soulignent que ces expériences traumatisantes peuvent avoir des répercussions dévastatrices sur le développement émotionnel, social et éducatif des enfants.

L’absence de structures familiales stables pour les 18.000 orphelins dans Gaza pose également des problèmes majeurs. Privés du soutien et de la protection parentale, ces enfants sont exposés à diverses formes d’exploitation et de violence. L’urgence d’un cadre de protection, ainsi que d’un accès à l’éducation et aux soins de santé, ne peut plus être ignorée.

Malgré cette situation désespérée, il subsiste une lueur d’espoir. Hadi a évoqué la récente campagne de vaccination contre la poliomyélite, qui a permis d’injecter plus de 560 000 enfants. Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué ce succès, notant combien la vaccination est d’autant plus remarquable dans un contexte de guerre. Il a souligné que cette initiative pourrait être un modèle pour d’autres interventions humanitaires et sanitaires, à condition d’établir un environnement sûr et pacifique.

En ce qui concerne la Cisjordanie occupée, Hadi a comparé la situation à « une cocotte-minute vieille de plus d’un demi-siècle ». Ce qui signifie que la tension, déjà palpable, pourrait exploser à tout moment, entraînant une escalade de la violence et un impact humanitaire encore plus désastreux. Il est impératif que la communauté internationale garde une attention soutenue sur les deux territoires, car la paix et la sécurité de toute la région en dépendent.