Généralisation de l’enseignement préscolaire : Le système de «rotation» retenu

L’importance de l’enseignement préscolaire se confirme de jour en jour et les efforts pour sa généralisation sur l’ensemble des écoles primaires se poursuivent. Pour ce faire, le ministère de l’Education nationale a opté, à partir de la rentrée scolaire 2024/2025, pour un système de rotation, avec des classes de 25 élèves, afin de permettre à tous les enfants âgés de cinq ans, soit nés en 2019, de s’inscrire.

Le but de la mesure de rotation des classes est de permettre à tous les enfants d’avoir les mêmes chances de réussite aussi bien dans les établissements scolaires publics que privés ou encore dans les écoles coraniques. C’est ce qui est précisé dans le guide pratique publié par le département de Belabed.

Ce guide contient, en effet, les mécanismes et procédures nécessaires permettant de généraliser l’enseignement préscolaire à travers l’ensemble des établissements du pays. A cet égard, le ministère de l’Education a donné des instructions aux services concernés pour se mobiliser et assurer le succès de cette opération de généralisation, et ce en suivant un plan d’action clair basé essentiellement sur le système de rotation, à condition que le nombre d’élèves ne dépasse pas 25 élèves par classe.

Des instructions ont été données aux chefs d’établissement afin d’appliquer sur le terrain les procédures figurant dans le guide pratique. Ils auront la liberté d’organiser les groupes scolaires en programmant deux jours et demi de cours pour chaque groupe, répartis sur toute la semaine, le but étant de d’assurer à tous les parents une place pédagogique pour leurs enfants, loin de tout favoritisme.

Les responsables des écoles primaires doivent prendre en considération la spécificité de chaque établissement, son règlement intérieur ainsi que le nombre d’élèves et de classes, et ce dans le but de réussir la mise en œuvre du système de rotation.

Dans son guide pratique, le département de Belabed exhorte les directeurs des écoles primaires à nommer un enseignant pour enseigner les deux groupes éducatifs, à savoir le groupe éducatif « A » et le groupe éducatif « B », dans la mesure où celui-ci sera obligé d’enseigner à 50 élèves par semaine.

Pour le ministère, l’objectif à travers l’adoption du système de rotation est de doubler le nombre d’enfants dans les classes d’enseignement préparatoire, qui peuvent être accueillis dans une seule classe, à condition de mettre en œuvre des procédures complémentaires, liées principalement à l’importance de l’adaptation des programmes scolaires, de manière à garantir la réalisation des objectifs éducatifs plus efficacement et plus rapidement.

Pour ce faire, le ministère explique que les instituteurs doivent se concentrer sur les compétences « académiques et sociales » de base qui permettent aux enfants de s’adapter rapidement aux programmes d’enseignement primaire, en plus de répondre aux besoins psychologiques et sociaux à travers les activités éducatives et les jeux guidés.

Il convient de souligner qu’afin de mettre correctement en œuvre le guide pratique du programme d’enseignement préparatoire sur le terrain, la tutelle avait rappelé aux inspecteurs de l’enseignement primaire de langue arabe, qui ont participé au processus de formation dédié aux nouveautés de la prochaine rentrée scolaire, tenu les 11 et 12 septembre de ce mois, l’importance de s’engager dans l’effort de formation pour le reste des inspecteurs dans les matières de langues arabe et française, et ce les 17 et 18 du mois en cours, en plus de se consacrer les 19, 20 et 21 du même mois à la formation des enseignants du primaire. Ces inspecteurs auront aussi la tâche de former les directeurs des établissements scolaires durant la première semaine de la rentrée scolaire.

Selon les pédagogues et experts en éducation, les enfants qui ont eu la chance d’être inscrits dans des classes préparatoires dans le cycle primaire ont un niveau plus élevé et une meilleure capacité de compréhension par rapport à ceux qui n’ont pas fait de classe préparatoire. C’est pourquoi le ministère de l’éducation avait entamé un travail pour concevoir les mécanismes idoines pour la généralisation de l’éducation préscolaire à l’ensemble des écoles primaires du pays, en vue d’atteindre 100% du nombre d’enfants inscrits en préparatoire.