Gaz : la position de l’Algérie se renforce

Le rôle pionnier de l’Algérie dans l’industrie du gaz ainsi que sa position de fournisseur fiable se renforce davantage. La conjoncture géopolitique et son impact sur le marché énergétique mondial renforce encore plus cette position. Les perspectives de l’augmentation de la demande mondiale d’énergie constituent également une aubaine pour l’Algérie, qui va abriter, à la fin de l’année 2023, le 7e Forum des pays exportateurs de gaz.
L’Algérie est devenue parmi les sources d’approvisionnement les plus sollicitées durant l’année 2022, laquelle a été marquée par le conflit russo-ukrainien. Les craintes dans le domaine du gaz, en sus de celui des céréales, et les tensions sur le marché mondial ont poussé les pays européens dépendant du gaz russe à diversifier les fournisseurs. Et c’est, entre autres, vers l’Algérie que certains pays, notamment l’Italie, qui aspire à devenir le hub énergétique de l’Europe, que ces pays se sont tournés. L’Algérie, avec son statut de fournisseur sûr et fiable, a honoré ses engagements avec ses clients. Preuve en est l’augmentation des approvisionnements de gaz pour l’Italie. Le pays devrait « profiter » de cette conjoncture, marquée par une crise gazière mondiale.
Les perspectives du Forum des pays exportateurs du gaz montrent que cette matière, comme source d’énergie, à de beaux jours devant elle et que la crise gazière mondiale devrait profiter à l’Algérie, en renforçant sa place sur le marché mondial. Ainsi, l’évolution du marché mondial du gaz et les perspectives de son développement à court, moyen et long terme, mais aussi la nécessité de renforcer le dialogue entre les producteurs de gaz et les pays consommateurs, ont été débattus par le ministre de l’Energie et le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECFGECF Forum des pays exportateurs de gaz), Mohamed Hamal. Ce dernier était accompagné d’une délégation du forum ainsi que du directeur de l’Institut de recherche sur le gaz en Algérie, qui appartient au forum.
Le SG du Forum des pays exportateurs du gaz a, à cette occasion, annoncé la tenue du 7e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, et ce à la fin de l’année en cours. M. Hamel a souligné le « rôle central » assumé par l’Algérie dans la fondation du GECF au début des années 2000. « L’Algérie, un pilier du Forum des pays exportateurs de gaz, continue à jouer un rôle important aujourd’hui au sein de cette organisation intergouvernementale, qui compte actuellement 19 pays membres et représente 72 % des réserves prouvées de gaz dans le monde et 44 % de la production commercialisée », a-t-il précisé.
Le rôle de l’Algérie devrait se renforcer encore avec l’accueil du siège de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF (GRI), dont l’accord de siège a été signé, jeudi dernier, entre le ministère des Affaires étrangères et le Forum. C’est un signe de « reconnaissance de son rôle dans l’industrie gazière », selon M. Hamel, signalant le choix de l’Algérie, à l’unanimité, lors du 6e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF pour accueillir le siège du GRI. « C’est une démonstration claire du grand respect dont jouit notre pays au sein du Forum et de la reconnaissance de son rôle de pionnier dans l’industrie du gaz », a indiqué le SG du GECF, expliquant que cet institut fournira « un cadre pour la coopération scientifique et technologique entre les pays membres ».
S’agissant de l’avenir du gaz naturel dans le contexte de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique, M. Hamel s’est dit « convaincu que le gaz continuera à jouer un rôle central en tant qu’énergie pour le développement durable, en raison notamment de l’augmentation de la population et de l’urbanisation, de la croissance de l’économie mondiale ».
La demande mondiale d’énergie devrait augmenter de 22 % d’ici à 2050, dont 36 % de hausse pour le gaz naturel, selon de SG du GECF. Il a mis en avant, entre autres, le potentiel du gaz pour contribuer positivement à la transition énergétique et à la stabilité des réseaux électriques.
Le défi à relever demeure celui de mobiliser des « ressources financières nécessaires pour la transformation des réserves de gaz naturel abondantes », a fait savoir M. Hamel, estimant que « le besoin en la matière s’élèvera à 10 500 milliards de dollars d’ici à 2050 dans le seul secteur en amont ».
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