Réduire la facture des médicaments un leitmotiv du gouvernement
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahamed, a affirmé que son secteur s’emploie à réduire la facture d’importation des produits pharmaceutiques, et ce avec une production locale qui saura répondre à la demande nationale.
Assurer une abondance de produits pharmaceutiques pour couvrir 70 % des besoins locaux et réduire la facture d’importation constituent donc les priorités du département de Benbahamed, lequel a affirmé ce samedi que, dans le cadre du plan de revitalisation du secteur, les législations relatives à l’industrie pharmaceutique ont été revues.
A cela s’ajoute la création d’organes importants régulant l’industrie pharmaceutique dans le pays, notamment à travers la création d’un comité composé d’experts. Un comité d’experts cliniciens a été installé lors d’une rencontre sur l’industrie pharmaceutique, intitulée »Stratégie et défis » et organisée ce samedi à Alger.
Il est question d’impliquer tous les acteurs, y compris les professeurs d’université, les médecins, les chercheurs et les experts dans toutes les spécialités médicales liées aux produits pharmaceutiques, et ce avec des compétences dans les domaines scientifique et clinique.
Le ministre, qui a affirmé que les réformes mises en œuvre font partie des priorités du programme présidentiel et du plan du gouvernement, a indiqué que le secteur a pu mettre en place un cadre juridique organisationnel qui comprend 17 textes juridiques, et ce dans le but de réglementer le secteur. L’industrie pharmaceutique est un secteur sur lequel on compte non seulement pour répondre à la demande locale mais aussi pour diversifier les exportations du pays.
L’objectif de couvrir localement la demande nationale en médicaments à hauteur de 70% a déjà été évoqué par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, lequel a souligné la nécessité de développer la production locale de médicaments afin de couvrir, d’ici à deux ans, les besoins du pays en la matière et réduire ainsi la facture d’importation. Pour ce faire, les autorités s’engagent à accompagner les industriels locaux en levant les différentes contraintes, notamment bureaucratiques, qui entravent la réalisation de leurs projets.
Le ministre est par ailleurs revenu sur la situation épidémiologique dans le pays. Selon lui, l’Algérie a pu contenir la crise sanitaire grâce à l’implication de la population dans la démarche préventive pour lutter contre la propagation du coronavirus.
L’Algérie , a-t-il souligné, a pu prendre des mesures urgentes et mis à la disposition les moyens de protection pour limiter la propagation du virus. Il a également rappelé le développement des dispositifs de dépistage du coronavirus par des laboratoires nationaux. L’Algérie, rappelons-le, s’est également engagée dans la production locale du vaccin anti-Covid.
Ce vaccin sera disponible d’ici à septembre prochain, selon les affirmations du ministre. «D’après Saidal, les experts et les différentes analyses que nous avons mis en place, le vaccin Spoutnik sera prêt au mois de septembre prochain», a-t-il annoncé, signalant le fait d’être accompagné par le fonds russe et aussi par des laboratoires qui fabriquent déjà le Spoutnik dans d’autres pays.