Gaïd Salah : La situation sécuritaire dans le Sahel «s’améliore»
Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire et vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah a estimé hier à Tamanrasset que la situation sécuritaire dans la région du Sahel « s’améliore graduellement » mais requiert toujours une vigilance du CEMOC.
« En l’état actuel des choses, il est permis de dire que la situation sécuritaire dans notre sous-région s’améliore graduellement, grâce aux efforts fournis par nos pays respectifs au double plan politique et militaire », a affirmé Gaid Salah à l’ouverture de la réunion de deux jours du Conseil des chefs d’états-majors des pays membres du CEMOC (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) au siège du commandement de la 6e Région militaire à Tamanrasset.
« Néanmoins, la persistance des visées du terrorisme transnational nous impose le maintien de la vigilance et la consolidation de notre coopération, en vue de préserver les acquis enregistrés », a-t-il-mis en garde. La réunion est censée évaluer la situation prévalant dans la sous-région du Sahel, notamment l’inquiétante réapparition récemment, des attaques terroristes au Mali.
« A ce titre, l’expertise acquise par l’Armée nationale populaire dans sa longue lutte contre le terrorisme peut être mise à la disposition des pays voisins en vue de neutraliser définitivement le fléau du terrorisme et le crime organisé sévissant dans la sous-région », a-t-il souligné.
Le vice-ministre de la Défense a rappelé les forces et des moyens conséquents mobilisés par l’Algérie pour assurer la surveillance, la défense et la protection de ses frontières contre toute éventuelle extension de la menace, empêchant, ainsi, une multitude de tentatives d’infiltration de terroristes et d’acheminement d’armes et de munitions vers les pays de la sous-région .
Selon lui l’Algérie participe ainsi à la sécurisation des frontières de ses voisins et assure aussi la stabilité de toute la sous-région. Il a toutefois indiqué que la lutte contre le terrorisme doit reposer sur des « mesures appropriées, dans un esprit de coopération efficiente, adossée à une stratégie commune ».
Cette coopération nécessite aussi « l’échange de renseignements, dans le cadre d’une coordination des actions de part et d’autre des frontières » tel que prescrit par les mécanismes du CEMOC. Cette stratégie doit s’inscrire « dans une dynamique d’ensemble, conjuguée à la conviction profonde en notre cause commune, qui nous permettront de franchir cette étape et éviter à notre sous-région la dégradation de la situation », a-t-il dit.
Organe dédié à la lutte contre le terrorisme au Sahel, le CEMOC se réunit à un moment où le Mali fait face à la réapparition récemment d’attentats terroristes ainsi que des combats au Kidal. Samedi dernier, deux gendarmes maliens ont été tués par des hommes armés dans le cercle de Bankass, région de Mopti dans le centre du pays.