Fustigeant Israël pour le génocide en cours à Gaza: L’Espagne un allié de la Palestine à contre-courant de l’UE
Depuis le début de l’agression génocidaire israélienne contre les civils palestiniens à Gaza le 7 Octobre dernier, de nombreux pays, organisations et personnalités dans le monde ont dénoncé ce crime, soutenu par les Etats-Unis, tout en demandant un cessé le feu immédiat qui conduit à un règlement définitif de la crise au Moyen-Orient.
En Europe, un seul pays européen, l’Espagne, a décidé de faire cavalier seul en exigeant pour la première fois de l’Union européenne une reconnaissance de la Palestine faute quoi elle le ferait seule. Depuis la posture madrilène est montée d’un cran en fustigeant l’option d’épuration ethnique prise par l’entité sioniste avec la complicité américaine qui a fait plus de 22 000 morts et plus de 30 blessés palestiniens en majorité des femmes et des enfants ainsi que la destruction de la quasi-totalité de la bande de Gaza.
S’exprimant devant le parlement ce mercredi dernier, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est dit « profondément préoccupé » par ce qui se passera en Palestine après la fin des violences actuelles.
«Car quel avenir? Continuer les colonies illégales en Cisjordanie ? Détruire totalement Gaza? Comment les Gazaouis vont-ils rentrer chez eux? Quelle sera l’autorité qui gouvernera Gaza au lendemain de la fin des hostilités ? », s’est-il interrogé.
Sanchez a fait savoir que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait clairement indiqué qu’Israël ne rendrait pas le pouvoir à l’Autorité palestinienne à Gaza et qu’il poursuivrait ses colonies illégales en Cisjordanie.
« La position du gouvernement espagnol est claire : nous n’acceptons pas cette situation », a-t-il lancé, en rappelant les déplacements massifs et les destructions des maisons et des infrastructures par l’armée d’occupation israélienne.
« Au lieu de cela, il doit y avoir une conférence de paix. En même temps, les nations occidentales, dont l’Espagne, doivent reconnaître l’État de Palestine pour créer une paix juste et durable », a-t-il estimé.
Selon Sanchez, l’Espagne défend une position d’humanité. « C’est une position de défense des droits de l’Homme et j’espère que d’autres grandes puissances qui n’ont pas la même position que nous le feront bientôt », a-t-il souligné, affichant ainsi une position plus proche de celles des pays arabes comme l’Algérie, la Tunisie, le Liban, le Yémen, la Syrie ou l’Irak ainsi que les 153 pays ayant voté, récemment, pour un cessez-le-feu immédiat à l’ONU.
Le 23 novembre 2023, Sanchez, réélu il y a plus d’un mois pour un nouveau mandat de quatre ans, avait effectué une tournée au Moyen-Orient, se positionnant comme un quasi-allié de la Palestine. Il n’hésitera pas à accuser ouvertement Israël de génocide et de lancer, par ailleurs, un ultimatum à l’Union européenne pour reconnaitre l’Etat palestinien.
Durant cette rencontres le Premier ministre espagnol a réitéré son appel « à la protection de la population civile à Gaza et un appel en faveur d’un cessez-le-feu durable Sanchez appelle à la reconnaissance par la communauté internationale et Israël de l’Etat de Palestine ».
Ce n’est pas la première fois que l’Espagne affiche son soutien à la cause palestinienne. Auparavant L’Espagne avait exprimé son rejet des mesures annoncées par le Gouvernement israélien pour étendre les colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie.
Sur le plan intérieur, la ministre espagnole des droits de l’homme, Ione Belarra, a accusé en octobre dernier Israël de “mener un génocide planifié” à Gaza affirmant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyaou devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir commis des “crimes de guerre”.
Il convient de signaler que la municipalité de Barcelone avait décidé récemment, « la suspension des relations avec Israël, jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu permanent à Gaza et le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien ».
Par ailleurs, de nombreuses manifestations en soutien à la Palestine se déroulent sans discontinuer en Espagne notamment à Madrid, Barcelone, Valence, Séville, Cordoba, Saragosse, Bilbao et Gérone depuis le 10 octobre auxquelles participent des ressortissants algériens établis en Espagne. Elles font partie des vagues de protestations dans le monde contre le génocide en cours à Gaza.
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