Fruits et légumes : hausse des prix après la vague de froid

La pluie, la grêle et le vent sont toujours un prétexte pour une flambée des prix des fruits et légumes, qui connaissent, depuis quelques jours, une augmentation notable. La vague de froid qui touche l’Algérie ne fait que renforcer cette tendance.

Ainsi, les Algériens, qui digèrent déjà très mal une foule d’augmentations de prix de plusieurs denrées et autres services, doivent faire face à la vague de froid qui touche actuellement le pays, ce qui ne fait que compliquer davantage ce phénomène de hausse inexplicable.

En ces temps pluvieux, tous les arguments sont bons pour justifier les augmentations des prix des fruits et légumes. Les prix exorbitants affichés par les commerçants en témoignent. Hier encore, au niveau du marché du centre-ville de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, la hausse des prix était vraiment ressentie.

A la recherche de produits à moindre coût, certains habitués de ce marché n’hésitent pas à effectuer plusieurs tours dans les étroites allées. Toutefois, ces allers-retours ne semblent pas fructueux puisque la quasi-totalité des marchands affichent pratiquement les mêmes prix. « Ce sont les mêmes prix partout. Avant, c’était juste la viande qui était chère, maintenant, nous ne pouvons rien approcher. Tout est cher !», s’indigne une vieille femme devant l’un des étals.

« Les prix des fruits et légumes sont insoutenables, y compris pour les ménages relativement aisés », s’est lamenté Mustapha, un père de famille qui venait de sortir du marché. « C’est vraiment insupportable ! En l’espace de quelques jours, les prix se sont envolés », s’est-il emporté, avant d’exprimer son indignation contre cette flambée qui touche tous les produits de large consommation. Ce fonctionnaire a avoué son incapacité à comprendre ce phénomène.

Mais comme à l’accoutumée, les marchands de légumes ont toujours de bons arguments. « C’est normal, c’est à cause de la pluie », s’est empressé de lui répondre le vendeur. D’autres évoquent l’absence de main-d’œuvre, et c’est ce qui fait, selon eux, que les prix des légumes et des fruits soient plus élevés.

Malgré les assurances des autorités responsables, les prix des fruits et légumes restent hors de portée des petites bourses et des familles qui n’ont plus un revenu financier régulier. La situation peu enviable des marchés de fruits et légumes est fortement impactée suite aux dernières intempéries. Une petite virée au marché permet de le constater.

Les haricots verts, dont le prix ne veut pas baisser depuis plusieurs mois, sont affichés à 310 DA. Ils sont suivis par les petits pois, cédés entre 180 et 220 DA. L’artichaut et la courgette ainsi que les oignons ne descendent pas à moins de 130 DA le kilo. La tomate est proposée à 110 DA ainsi que la betterave. Le prix de la pomme de terre a, lui aussi, été revu à la hausse, passant de 60 DA le kilo à plus de 80 DA. La carotte, le fenouil et le navet sont cédés à plus de 80 DA. Côté fruits, les prix défient toute logique. La mandarine est affichée à plus de 400 DA le kilo. La banane a atteint 500 DA, les oranges coûtent plus de 250 DA, la fraise est à 370 DA et la pomme à 280 DA.

Concernant les viandes blanches, ces dernières ont aussi connu une augmentation de plus de 100 DA. En effet, le poulet, proposé il y a une semaine à seulement 320 DA le kilo, est désormais affiché entre 430 et 450 DA par la majorité des boucheries.

Par ailleurs, malgré la pression exercée par les commerçants, les consommateurs et l’APOCE afin de faire baisser le prix des œufs, ces derniers sont toujours commercialisés à plus de 25 DA, soit 750 DA le plateau de 30 œufs.