Forum des créateurs africains : Les droits d’auteur la priorité
Au terme de leurs travaux, ce vendredi 15 septembre à Alger, les participants au Forum des créateurs africains ont appelé au renforcement de la protection des droits d’auteur et à la solidarité entre les peuples du continent.
Après deux jours d’échange et de débats, les scénaristes, les réalisateurs et les créateurs de musique du continent africain ont recommandé la mise en place des mécanismes juridiques en vue de renforcer la protection des créateurs africains et la lutte contre le piratage et les atteintes aux droits de la propriété artistique.
Aussi, les créateurs africains et représentants de sociétés d’auteurs s’engagent-ils à renforcer la coopération entre les instances africaines et internationales spécialisées dans la protection des droits d’auteurs.
Pour ce faire, ils invitent à mutualiser leurs efforts pour la défense et la promotion des droits des créateurs africains par des initiatives communes pour le renforcement et la consolidation des droits d’auteurs et droits voisins en conformité avec les conventions internationales.
Lors de leur forum, les participants de dix-huit pays africains dont le Maroc, la Tunisie, la Namibie et le Burkina Faso, soit une quarantaine de cinéastes et de représentants des organisations régionales dont la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), membre de l’Union africaine et Organisation africaine de la propriété africaine (Oaip), ont abordé plusieurs thématiques relatives notamment aux droits d’auteurs, à la production et à la diffusion dans les pays africains.
Nombre d’intervenants ont préconisé la mise en place des mesures obligeant les plates-formes, éditeurs électroniques et les chaines de télévision de droit étranger à « payer des redevances sur les droits d’auteurs dont les œuvres sont illégalement exploitées », rapporte l’Agence presse service d’Algérie.
Le directeur général de la Confédération internationale des auteurs et compositeurs (Cisac), Gadi Oron a, lui, appelé à l’instauration d’un dispositif législatif pour garantir les intérêts des créateurs, relevant que seuls quatre pays africains dont l’Algérie disposent de lois instaurant la redevance de la « copie privée ». Car, comme le déplore la présidente du
Conseil d’administration de la même confédération, Vieira Irène, il y a un « faible » recouvrement des redevances et autres droits versés aux auteurs, le taux ne dépassant pas les 10% en Afrique.
Pour les participants à ce forum, il y a également la nécessité à faire de la culture un « vecteur de rapprochement et de solidarité entre les peuples du continent africain » et un « outil de lutte contre le racisme et l’extrémisme ».
Organisée par l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (Onda) et la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs, cette rencontre, la première en Algérie, se veut un espace de dialogue et d’échanges entre les créateurs et professionnels du cinéma et de musique.