«Former vite, plus et mieux», le nouveau défi de Sonatrach et Sonelgaz

L’Algérie mise beaucoup sur la formation dans l’industrie pétrolière, à l’instar de nombreux autres pays producteurs à travers le monde. Mais le véritable défi auquel ils sont tous confrontés, c’est une formation de qualité et dans des délais réduits.
Le défi est donc de « former vite et mieux » dans le domaine de l’industrie pétrolière pour faire face ou, encore mieux, éviter une crise énergétique que le monde entier appréhende.
« Les sociétés pétrolières doivent aujourd’hui apporter la réponse aux besoins nouveaux avec une augmentation de la demande. En Algérie, cette problématique se pose également pour le premier groupe pétrolier d’Afrique, à savoir Sonatrach. L’objectif de la formation s’impose avec force à Sonatrach », selon le dernier numéro de la revue algérienne Oil & Gas Business.
Pour ce faire, le groupe a déjà fixé ses objectifs. Pour 2015 et 2016, divers programmes ont été initiés. « Des formations qualifiantes en priorité pour encadrer et préparer les 8 000 ingénieurs et techniciens sélectionnés récemment et qui seront en poste à l’horizon 2016 », est-il indiqué dans la revue.
« Le groupe pétrolier et premier employeur en Algérie veut désormais gagner la bataille. Enjeu, le développement du groupe à travers ses principales activités dont celle de l’amont pétrolier, le cœur des métiers pour Sonatrach et ses différentes filiales ».
Selon Younes Heguehoug, directeur exécutif chargé des ressources humaines à Sonatrach, les statistiques du groupe sont éloquentes : près de 300 spécialités sont répertoriées dans les filières et sous-filières de Sonatrach.
A cela, il faut ajouter la revalorisation des métiers, particulièrement ceux qui relèvent de la production, de l’engineering, du forage, de la pétrochimie et du raffinage. Un socle fort pour développer les innombrables activités de Sonatrach, estime-t-on.
Mais la formation passe d’abord par la mise en place d’infrastructures devant accueillir les ressources humaines à former. Pour ce faire, Sonatrach compte plusieurs instituts de formation spécialisés, le plus connu étant l’Institut Algérien du Pétrole (IAP) qui dispose de trois écoles, la première à Boumerdès, la seconde à Skikda et la troisième à Arzew.
Les plans de formation sont renforcés par de multiples partenariats avec les Universités et des opérateurs internationaux comme l’IFP, afin de répondre efficacement aux besoins identifiés.
De son côté, Sonelgaz, par le biais de son cœur engineering, développe et amplifie ses recrutements au rythme des chantiers du groupe, estimés à environ 1 600 pour les années 2015 et 2016. « Mais cette effervescence ne s’arrête pas là.
De très nombreux centres de formations ou projets associés sont activés, mis à jour, mis en chantier, par les différents acteurs du secteur de l’énergie, publics et privés », estime-t-on.
Le groupe Sonatrach a sa stratégie de formation pour laquelle il vise, à court terme, « à opérer un recentrage sur les fonctions cœur de métier, en consacrant une place prépondérante au personnel exerçant dans ces fonctions à hauteur de 80 %. Le plan de formation qui est mis en œuvre va, sans nul doute, concourir à l’atteinte cet objectif », selon le directeur exécutif chargé des ressources humaines à Sonatrach.
La formation, que ce soit à Sonatrach, Sonelgaz, ou dans tout autre domaine, est la clé de la pérennité de toute entreprise. L’élément humain, sa formation et son bien-être sont les garants de la réussite de toute société qui veut aller de l’avant. « Investir dans le capital humain est le cœur de toute stratégie qui vise l’indépendance », lit-on dans la revue.
Mais d’une façon générale, exception faite des grands groupes qui ont de grands challenges à relever et d’une poignée de sociétés, combien sont-elles ces entreprises algériennes qui reconnaissent la valeur du capital humain, qui veillent à sa formation, à sa mise à niveau ?
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